Nos réserves de change continuent de fondre perdant ainsi substantiellement de leur valeur. De l’ordre de 193,269 milliards de dollars à la fin juin 2014, elles ont baissé à 178,938 milliards de dollars à fin décembre passé avant de poursuivre leur chute pour s’établir à quelques 159,027 milliards de dollars à fin juin dernier.
C’est ce qu’a indiqué, en effet, le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci, ce mardi à Alger, lors de la présentation des tendances financières et monétaires de l’Algérie au premier semestre de l’année en cours.
M. Laksaci, cité par l’APS, qualifie cette diminution s’élevant à 34,242 milliards entre fin juin 2014 et fin juin 2015, de « forte contraction ». D’après lui, cette perte s’explique par « l’impact du choc externe sur la balance des paiements extérieurs de l’Algérie depuis le quatrième trimestre 2014 ». Sans plus de précision.
S’inscrivant dans la logique emphatique de nos officiels, qui tentent de rassurer au lieu d’agir concrètement et sérieusement, le gouverneur de la Banque d’Algérie se permet toutefois d’afficher de l’optimisme, en dépit de la gravité de la situation! Pour lui, le niveau actuel des réserves de change « reste adéquat pour faire face au choc externe en situation de très faible dette extérieure située à 3,353 milliards de dollars à fin juin 2015 ».
Nos gouvernants ne semblent vraisemblablement pas déterminés à prendre des mesures d’urgence et efficaces afin de sauver ce qui reste à sauver au bout de plus d’un demi-siècle de gabegie. Pourtant, ils sont conscients du danger. Preuve en est cette déclaration du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, il y a quelques mois déjà: « Avec un baril à 60 dollars, nous disposerons de 38 milliards de dollars de réserves de change en 2019, et avec un baril à 50 dollars nous n’aurons que 9 milliards de dollars ».