Ressources / Les autres richesses du sous-sol algérien

Redaction

L’Algérie détient 20% des réserves mondiales de « terres rares » dans son sous-sol. Un atout pour le développement des technologies de pointe dans le pays.

Non, le sous-sol algérien n’est pas seulement riche d’or noir. Nous avons déjà évoqué dans nos colonnes les ressources hydrauliques renfermées dans le sous-sol saharien de l’Algérie. D’après des spécialistes interrogés par nos soins, pas moins des deux tiers de l’eau, contenue dans la Méditerranée, gisent sous les pieds des habitants du désert algérien.

Ce n’est pas tout. Notre sous-sol recèle d’autres richesses plus précieuses encore. Elles sont toutefois moins connues du grand public. Les « terres rares ». Un terme technique qui fait référence à un groupe de métaux chimiques rares et incontournables pour l’industrie de pointe. En effet, ces minerais sont indispensables pour la fabrication des écrans de smartphones, des aimants permanents pour éoliennes et des systèmes de guidage de missiles, entre autres.

L’Algérie dispose de 20% des réserves de « terres rares », estime le Dr Farid Benyahia, qui s’exprimait dimanche dernier au Forum du quotidien Liberté. Soit l’équivalent de 2 400 milliards de dollars, calcule l’expert. Ces réserves se « trouvent du côté de l’est et du sud-ouest » du pays, précise le consultant en Ntic, disant s’appuyer sur des données récoltées par certains chercheurs ». À l’échelle mondiale, l’Algérie se classerait en troisième position, derrière la Chine et l’Afrique du Sud, selon Dr Farid Benyahia.

Mais, à l’instar des ressources hydrauliques, les « terres rares » sont boudées par les pouvoirs publics. Les recherches dans le sous-sol algérien en « terres rares » remontent aux années 1970. Des travaux effectués en collaboration avec la Chine, rappelle l’invité de Liberté. Depuis ? Les autorités algériennes ne semblent pas se préoccuper de ces richesses naturelles qui pourraient contribuer à l’essor d’une industrie de pointe dans le pays. « Je pense que le ministère de l’Industrie et des Mines n’a même pas pensé à ça », lâche avec dépit Dr Farid Benyahia.

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