L’Algérie risque de connaître une invasion acridienne dans les tous prochains mois. C’est ce qu’a indiqué, hier, Brahim Ambar, un responsable de l’Office national de la météorologie (ONM), en marge de la conférence internationale sur les changements climatiques et le rôle des technologies spatiales, organisée à Alger par l’Agence spatiale algérienne (ASAL), en partenariat avec le Bureau des affaires spatiales des Nations Unies (BAS).
«Le climat a une forte influence sur l’activité acridienne qu’il faudrait surveiller de très près et mobiliser les moyens nécessaires pour faire face à d’éventuelles invasions», a-t-il déclaré, avant d’ajouter : «Un moindre coup de sirocco pourrait créer des couloirs d’invasion vers l’Algérie durant le printemps prochain». Selon lui, «les pluies assez marquées enregistrées à Tamanrasset, à Illizi et dans le nord du Sahel sont un facteur qui encourage la formation d’essaims acridiens notamment durant la période automnale». «La reproduction estivale du criquet au niveau de l’extrême sud algérien et le nord des pays du Sahel (Mauritanie, Niger et Tchad), favorisée par les conditions climatiques qui y ont prévalu cette année, est un phénomène rarement observé», a déclaré, de son côté, Mohamed Lazar, chef de département de lutte anti-acridienne à l’Institut national de la protection des végétaux (INPV).
En somme, pour ces spécialistes, les dérèglements climatiques pourraient avoir des répercussions néfastes sur l’agriculture. Et une invasion de criquets n’est pas à écarter.
Elyas Nour