La Commission de régulation des marchés italiens (Consob) organise une réunion durant laquelle le Groupe Saipem, accusé d’être impliqué à une affaire de corruption en Algérie, sera convoqué et devra rendre des comptes.
L’affaire a fait grand bruit en décembre 2012. Le groupe italien Saipem aurait trempé dans des affaires illégales avec des hauts cadres algériens de la Sonatrach. Ce groupe pétrolier italien ayant des activités en Algérie fait, depuis deux mois, l’objet d’une enquête pour corruption menée par le parquet de Milan à propos de contrats algériens. Le directeur général, du groupe, Pietro Franco Tali, avait même dû quitter son poste, pour être remplacé par quelqu’un de « mieux vu ».
Désormais le groupe doit répondre aux accusation de la Consob, qui organise une première réunion demain en Italie, rapporte le quotidien El Watan. Le groupe est accusé de plusieurs faits dont le versement de commissions en 2007, entre 150 et 200 millions de dollars à des dirigeants de la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach, pour remporter les deux contrats relatifs à la construction du gazoduc GK3.
Ces accusations ont fortement entaché la réputation du groupe italien et ont eu de lourdes conséquences sur sa valeur en bourse. En effet, la semaine ayant suivi la démission du patron du groupe pétrolier italien, la valeur des actions du groupe a subi une décote massive. Selon l’agence Bloomberg, le groupe a perdu 5,5 milliards de dollars de sa valeur.