Pour Mustapha Merzoug, le président de l’Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP), les managers des entreprises publiques ont des salaires excessivement bas. C’est ce qui explique, selon lui, le fait que ces entités économiques sont souvent très mal gérées.
Intervenant, ce matin, dans l’émission L’Invité de la Rédaction de la Chaîne III, M. Merzoug a déclaré sans ambages que pour que les entreprises publiques fonctionnent mieux, il est indispensable de revoir «les rétributions des gestionnaires qui ne sont pas payées à leur juste valeur. «Les managers attendent impatiemment, depuis 2011, que les promesses des autorités concernées à propos de l’amélioration de leurs revenues soient tenues », a-t-il signifié.
Par ailleurs, s’exprimant sur la nécessité de pousser les entreprises publiques à générer la croissance, l’intervenant à évoquer deux points importants, à savoir leur laisser une marge de manœuvre plus ouverte, en libérant la prise de décision et d’initiative. Mettant l’accent sur le rôle de ces entreprises dans le développement économique, il a signalé l’importance de leur restructuration.
Chiffres à l’appui, l’intervenant a déclaré que ce secteur est actuellement constitué de 823 entreprises générant un chiffre d’affaire de quelque 824 milliards de centimes et occupant environ 290.000 employés.
M. Merzoug a mis l’accent sur l’aspect négatif de la politique de privatisation dont ont été la cible, à partir des années 80, « les plus belles entreprises publiques» du pays, et qui se trouvent actuellement livrées aux pires difficultés.
Saluant la révision du Code des marchés publics, l’intervenant a souhaité que cela «contribue à mettre un terme à la concurrence sauvage qu’impose à la production nationale les lobbies de l’importation ».
Enfin, pour que les entreprises du secteur public en Algérie deviennent plus performantes et opérantes, M. Merzoug parle de la nécessité de dépénaliser l’acte de gestion et en permettant aux managers d’avoir le sens de l’initiative.
Nourhane S.