La 8ème édition du Salon professionnel international de l’industrie, qui s’est déroulé du 23 au 26 septembre à Alger, a tenu toutes ses promesses. Cette manifestation professionnelle internationale a drainé, tout au long de ces trois journées, des dizaines de milliers de visiteurs, en majorité des professionnels et spécialistes du secteur de l’industrie. Algérie-focus s’est rendu sur les lieux pour rencontrer quelques acteurs de ce secteur à travers les allées du salon.
60 mille curieux qui s’intéressent à l’Industrie
Il n’y avait pas foule pour cette dernière journée de vendredi au pavillon A de la SAFEX, au contraire du salon du livre ou de celui de l’automobile, mais l’affluence des professionnels, spécialistes et autres industriels, est quand même, avec 60 000 visiteurs en trois jours, très remarquable. Un premier constat qui prouve l’intérêt et l’ampleur que ne cesse de prendre ce rendez-vous professionnel, devenu incontournable pour les acteurs de ce secteur depuis sa première édition en 2007.
Les organisateurs ont axé leur exposition, cette année, sur des thèmes particuliers, et notamment les différents secteurs identifiés par l’Etat pour le développement de l’industrie à travers le programme quinquennal 2015/2019. Les grands secteurs d’activité représentés dans ce salon par les organisateurs sont les équipements pour l’industrie, l’électricité, électronique et automatisme, la protection de l’environnement, les machines outils et outillages, la sécurité industrielle. On notera aussi la présence de banques et organismes étatiques pour l’accompagnement, et d’aides aux jeunes pour la création d’entreprises.
Aller de l’avant pour réanimer le secteur
Pas moins de 200 exposants étrangers et nationaux ont pris part à ce rendez-vous professionnel. Plusieurs pays européens et arabes ont été représentés dans cette manifestation, comme, entre autres, la France, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, le Portugal, l’Autriche, la Pologne, l’Egypte. L’Algérie a été représentée par un nombre important de grandes entreprises publiques et privées. A titre d’exemple, on peut citer le groupe industriel des ciments d’Algérie (GICA), le complexe électro-industriel d’Azazga, l’entreprise nationale du marbre, BCR, l’Entreprise nationale des industries électronique (ENIE) de Sidi Bel-Abbès et sa filiale Alfatron, et autres opérateurs algériens connus appelés à se développer à la faveur du programme quinquennal d’investissements publics 2015/2019. Un ambitieux programme doté d’une enveloppe de 262,5 milliards de dollars, destiné à donner un nouveau souffle pour l’industrie nationale, en décrépitude en ce moment crucial de l’histoire économique de notre pays.
Ce rendez-vous annuel est également une occasion pour les professionnels de discuter des problèmes rencontrés pour le développement de leur entreprise, mais aussi un espace de propositions de solutions et de présentation des nouveautés dans leurs domaines. Dans ce même sillage, trois journées techniques, destinées pour les professionnels, ont eu lieu en marge de ce salon.
Les industriels que nous avons pu rencontrer à cette occasion ont partagé tous cette volonté d’aller de l’avant, de se développer et devenir des fleurons de l’industrie algérienne. M. Ghazi Habib, le directeur d’Alfatron, une filiale de l’ENIE implantée à Oran, nous parle des perspectives de sa société, créée en 1992, et de ses craintes et appréhensions concernant l’avenir. Son entreprise, l’une des plus prometteuses dans son secteur, ambitionne de se développer sous peu de temps, à la faveur d’un plan tracé par ses responsables.
La croissance exponentielle dans le secteur du bâtiment a entraîné avec elle le développement de toute une industrie. Bativert équipement est une entreprise spécialisée dans la distribution d’équipements de chantier. Le boom de ce secteur a poussé ses responsables à créer une usine industrielle pour la fabrication d’échafaudages en Algérie. Un projet ambitieux en voie de réalisation, assure Djamel Hamdi, directeur commercial de cette entreprise.
Les organisateurs de ce salon sont plutôt optimistes depuis que l’Etat affiche clairement sa volonté de sortir le secteur de l’industrie de l’ornière. Un secteur à la traîne depuis des années, et qui nécessite beaucoup d’efforts pour le «réanimer». Pour se faire, les industriels algériens plaident pour une réorganisation complète de la gestion des entreprises publiques. Djerbib Kaci est conseiller en communication à Batimatec expo, organisateur du salon. Il nous donne un aperçu de la situation actuelle du secteur de l’industrie en Algérie, et des perspectives explorées par l’Etat algérien pour le développer.
Arezki Ibersiene