Les travailleurs de la zone industrielle d’Arzew subissent les dégâts collatéraux de l’attentat de In-Amenas. Des dizaines de salariés de cette zone, qui compte entre autres des usines de gaz, manifestent, depuis hier, contre des restrictions imposées par les services de sécurité pour accéder à leurs lieux de travail.
Pour faire face à toute menace sur cette zone extrêmement sensible, les services de sécurité ont imposé des règles plus strictes pour accéder aux sites industriels. Les points de contrôle se sont multipliés. Les bus et les véhicules des particuliers qui transportent les travailleurs sont mis à distance. Chose qui oblige les centaines de salariés d’effectuer plusieurs kilomètres à pied.
Les sollicitations des responsables des entreprises qui travaillent sur le site n’y ont rien pu faire. Les services de sécurité se sont montrés inflexibles. Résultat : des dizaines de travailleurs ont passé la nuit sur le lieu de travail. Ces derniers ont organisé un rassemblement où ils ont dénoncé cette situation. Même si certains d’entre eux n’ont pas caché leur compréhension quand à la nécessité de renforcer la sécurité, ils se sont montrés quelque peu agacés par ces restrictions.
Aux dernières nouvelles, la tension est montée d’un cran et les responsables de la zone industrielle sont toujours en train de tenter de convaincre les travailleurs de surseoir à leur mouvement.
E. W.