Le Premier Ministre, Abdelmalek Sellal a affirmé que le complexe sidérurgique d’El Hedjar, ArcelorMital, devrait être nationalisé très prochainement au prix d’un dinar symbolique. Une annonce faite le 17 septembre, en marge d’une rencontre organisée à l’occasion du quarantième jour du décès du poète syrien Suleiman El Aïssa.
«Le dossier d’ArcelorMittal connaîtra prochainement une avancée qui permettra à l’Etat de détenir 51%, au dinar symbolique, de cette structure», a-t-il déclaré. L’information était déjà dans l’air depuis plusieurs mois. Le premier ministre n’a pas donné plus de détails, mais il parait que les deux parties, gouvernement algérien et direction de la multinationale ArcelorMital se sont entendus pour la reprise par l’Etat de ce gigantesque complexe.
D’autant plus qu’il y avait des informations relatives à la volonté de la maison mère de se retirer du marché algérien. Dans un premier temps, ArcelorMital avait tenté de faire pression sur les autorités algériennes, en distillant des rumeurs sur un probable licenciement massif des travailleurs ou d’arrêt de certaines unités. Ceci, pour arracher un plan de financement de la part des banques publiques.
Mais cette stratégie n’a apparemment pas eu le résultat escompté. Le gouvernement ne veut pas mettre un dinar dans l’usine d’El Hedjar s’il n’a pas le contrôle. Donc, ArcelorMital va lui céder 51%, pour que les banques publiques débloquent les fonds nécessaires pour la relance de cette entreprise.
Actuellement l’Algérie est actionnaire à hauteur de 30% à travers l’entreprise publique Sider. Pour rappel, l’ancien ministre de l’Industrie, de la PME et de la promotion de l’investissement, Cherif Rahmani, avait indiqué que la reprise d’El Hedjar par l’Etat interviendrait avant la fin de l’été. Le complexe d’ArcelorMittal, le numéro mondial de la sidérurgie produit près de 600 000 tonnes d’acier chaque année.