Le Premier Ministre Abdelmalek Sellal a reconnu dimanche à Alger que notre pays va perdre beaucoup d’argent cette année 2015. La chute des prix du pétrole va impacter sévèrement ses recettes qui proviennent essentiellement des exportations des hydrocarbures.
« La baisse brutale des cours des hydrocarbures, qui risque de durer, impacte les ressources de notre pays. Il s’agit de 33 à 35 milliards de dollars en moins sur l’ensemble de l’année 2015 », a souligné Sellal dans son intervention à l’ouverture de la rencontre des experts du Conseil national économique et social (CNES). Le Premier ministre confirme les sombres données de la Banque d’Algérie selon lesquelles nos exportations des hydrocarbures sont passées de 31,79 milliards de dollars au premier semestre 2014 à 18,1 milliards de dollars à la même période de l’année en cours, soit une baisse de 43,1%.
« La conjoncture actuelle est certes difficile mais elle offre aussi une excellente opportunité d’introspection et de prise de décisions audacieuses pour construire une nouvelle vision économique et modifier nos modes de fonctionnement et de régulation », a indiqué Sellal dans une tentative d’insuffler un peu d’optimisme aux experts algériens. ‘Les dispositions de la LFC 2015 et de la LF 2016, vont dans cette direction d’optimisation des recettes du budget de l’Etat, de soutien aux entreprises, de facilitation de l’investissement ainsi que d’encouragement du secteur national productif. la promotion de l’investissement est une priorité et c’est ensemble que nous devons trouver les solutions aux contraintes et aux entraves qui empêchent son développement et le rendent moins attractif que l’activité de commerce », a tenté, enfin, de rassurer Sellal. Mais a-t-il convaincu ? Pas si sûr.