Le Fonds Monétaire International signe et persiste : L’Algérie doit s’endetter pour s’en sortir face à la crise financière qui la frappe de plein fouet.
« Au vu de la diminution rapide de l’épargne budgétaire, l’Algérie devra faire davantage appel à l’endettement pour financer les déficits à l’avenir. L’ouverture du capital dans la transparence de certaines entreprises publiques contribuerait aussi à répondre aux besoins de financement tout en améliorant la gouvernance de ces entreprises », explique la mission du FMI qui a séjourné en Algérie entre le 1er et 14 mars derniers.
Les experts du FMI considèrent que l’Algérie doit « mobiliser davantage de recettes hors hydrocarbures, poursuivre la réforme des subventions tout en protégeant les ménages pauvres, accroître l’efficience de l’investissement et renforcer le cadre budgétaire ». Par ailleurs, « de vastes réformes structurelles s’imposent pour soutenir l’activité durant la phase de rééquilibrage budgétaire et diversifier l’économie afin d’assurer une croissance forte et inclusive à moyen terme », ont prévenu les membres de la mission du FMI. Ces derniers estiment que « les principales réformes concernent l’amélioration du climat des affaires, la plus grande ouverture de l’économie aux échanges internationaux et à l’investissement étranger, l’amélioration de l’accès à la finance et le développement des marchés de capitaux, et le renforcement de la gouvernance, la concurrence et de la transparence ».
« Il convient également de donner plus de souplesse aux marchés du travail et de mieux aligner les compétences produites par le système éducatif sur les besoins du secteur privé. La mission a noté que les restrictions aux importations apportent peut-être un répit provisoire, mais qu’elles provoquent des distorsions et ne sauraient se substituer aux réformes destinées à doper les exportations », ont conclu enfin ces experts.