Abdelmadjid Sidi-Saïd fait encore des siennes. Celui que des travailleurs ont délégué pour « défendre leurs intérêt » est devenu non seulement un « pompier du pouvoir », mais il franchit un nouveau pas en se mettant du côté des «forces de la répression ».
Le secrétaire général de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi-Saïd, a demandé, lundi lors d’un déplacement à Annaba, aux travailleurs de ArcelorMittal Algérie de « ne pas prononcer le mot grève d’ici au moins 3 ans ». Pis, Sidi-Saïd menace des travailleurs qui ont déjà souffert des problèmes de licenciements et autres problèmes sociaux. Accompagné du nouveau ministre de l’Industrie, Amar Benyounès, Sidi-Saïd est allé « vendre » l’accord signé la veille entre la direction de Sider et l’industriel indien, Lakshmi Mittal. Pour le patron de la Centrale syndicale, cet accord est « un nouvel acquis » pour les travailleurs algériens.
Pourtant, les ouvriers d’El-Hadjar ont manifesté, depuis plusieurs années, leur hostilité à l’encontre de la direction du complexe. Que faisait l’UGTA ? Pas grand-chose, sinon tenter de « calmer » les ouvriers désabusés au nom de la « paix sociale ». Cette paix sociale qui a toujours été « acquise » au détriment et des droits et de la santé des travailleurs.
Comme lorsque la Fédération UGTA de l’Education nationale tentait de « casser » la grève des syndicats autonomes qui avaient paralysé, en 2005, les établissements scolaires du pays. L’UGTA n’avait donc qu’une seule et unique solution : passer à la télévision et appeler à la reprise du travail. Et lorsque Sidi-Saïd avait été interrogé, sa réponse était sans ambiguïté : « nous ne faisons pas de l’agitation, mais notre devoir est de veiller à la stabilité du pays ».
Une fois de plus, Sidi-Saïd a démontré le rôle qu’on attendait de lui : un pompier au service du régime. Mais cette phrase prononcée à Annaba est de trop pour des ouvriers qui luttent déjà pour leur survie.
Essaïd Wakli