SMI ne compte pas abandonner le chantier du siège d’Air Algérie

Redaction

Le conflit autour de la construction du siège d’Air Algérie ne semble pas trouver d’issue. SM International est plus que décidé à demander un arbitrage dans ce projet, objet de discorde entre le groupe canadien et Air Algérie, mais ne compte aucunement  renoncer au chantier de ce siège gigantesque.

La société canadienne a décidé de ne pas se laisser faire, d’un côté elle reproche à Air Algérie et au bureau d’études libanais Khatib et Allami d’avoir été les auteurs de « violations des clauses du contrat », et de l’autre, elle tient à terminer ce projet qui est encore loin d’être achevé.  C’est ce qu’a avancé le porte-parole de SMI, dans une déclaration faite au quotidien El Watan, assurant qu’une demande d’arbitrage était bel et bien en cours.

« SMI, qui a confié la requête en arbitrage à son avocat, Me Cheref, avocat à la cour agréé par la Cour suprême et le Conseil d’Etat, a tout fait pour éviter d’enclencher cette procédure, mais devant l’absence d’interlocuteur et de dialogue avec le maître d’œuvre et le maître de l’ouvrage, cet ultime recours s’est imposé comme la seule option pour sauver la construction du siège social que SMI tient à achever », a expliqué le porte-parole de SMI.

20 millions d’euros pour les préjudices

Pour rappel, SMI chargée de construire le siège d’Air Algérie,  pour un coût de 83 millions d’euros, avait décidé de lancer, dès vendredi 26 avril auprès de la Chambre de commerce international (CCI), à Paris, une procédure d’arbitrage international, car elle estimait que la compagnie nationale et le bureau d’études en charge du projet, n’ont pas respecté leur engagement. Ils avaient notamment tardé à délivrer les plans de construction, ce qui a mené à retarder l’ensemble de la réalisation de ce siège social, dont les travaux n’ont atteint qu’un taux de 40%, alors qu’il est censé être prêt en juin 2013. D’après l’hebdomadaire Jeune Afrique, SMI envisagerait de réclamer près de 20 millions d’euros pour les préjudices subis lors de la réalisation de ce projet. 

De plus, SMI n’a pas apprécié le retournement de situation imposé par Air Algérie, qui a nommé un nouveau PDG, ainsi qu’un nouveau directeur de projet sans la consulter. « Nous avons été informés que le contrat signé ne leur convenait plus et qu’ils allaient en suggérer un autre. Air Algérie a unilatéralement décidé de contrevenir aux termes et conditions du contrat en vigueur, avec l’aval du bureau d’études libanais (Khatib Alami). Nous avons clairement répondu à la mise en demeure d’Air Algérie par voie de presse », a rappelé le porte-parole de SM International. Si la justice donne raison à l’entreprise canadienne, celle-ci pourrait encaisser un gros chèque de la part de la compagnie nationale, au titre de dommages et intérêts, tout en poursuivant ce projet digne d’un hôtel de luxe. Air Algérie a du souci à se faire.

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