A l’occasion du sommet France-Afrique qui s’est déroulé ces deux derniers jours à Paris, Abdelmalek Sellal, le Premier Ministre s’est exprimé sur la situation économique de l’Algérie. Lors d’un débat face aux représentants de la communauté algérienne à l’étranger à l’Académie Diplomatique Internationale ce dernier a reconnu les difficultés du pays mais a assuré que la situation était sous contrôle.
Manque de diversification, dépendance au pétrole, chômage, baisse des exportations. Toutes les difficultés auxquelles l’Algérie doit faire face Abdelmalek Sellal les entend mais estime qu’elles sont assez bien gérées en Algérie. « Certains nous disent attention vous dépensez trop, faites attention à vos capacités financières. Nous en sommes totalement conscients », a-t-il déclaré lors de son intervention à l’Académie Diplomatique Internationale. Ce dernier a ajouté que les inquiétudes évoquées de part et d’autre sont infondées. Pour preuve, « tous nos repères macro économiques sont positifs, ce n’est pas nous qui le disons c’est le FMI », a-t-il ajouté. Certes le FMI reconnaît que le niveau des réserves de change de l’Algérie est correct, que ses ressources en hydrocarbures lui assure des exportations pérennes, mais en revanche il avait également reconnu que le pays commençait à montrer des signes de faiblesse en ce qui concerne sa position extérieure. L’institution financière avait même estimé que le gouvernement algérien se montrait trop optimiste notamment en termes de prévision de croissance. L’Etat algérien l’avait estimée à 5%, alors que le FMI n’avait calculé que 3,1%. L’Algérie se cache-t-elle la vérité ?
Pour le Premier Ministre, l’heure est à la stabilité. « Nous avons remboursé nos dettes. Nos réserves de change sont correctes, d’ailleurs nous nous sommes permis de placer de l’argent au FMI », a estimé M. Sellal. « Certains nous diront vous comptez trop sur le pétrole. C’est vrai que nous avons réduit les exportations mais la demande s’est réduite. Nous avons stabilisé la situation. Nous avons découvert un grand gisement de pétrole au sud du pays. On sait également que nous disposons d’importantes réserves de gaz et de pétrole dans le sud à la frontière avec le Mali. » Sans oublier l’option gaz de schiste a rappelé le Premier Ministre, dont l’Algérie veut en faire l’exploitation. « Nous sommes la 3e réserve mondiale en termes de gaz de schiste, il faut désormais se préparer à exploiter cette nouvelle ressource », a-t-il encore expliqué.
Bref le gouvernement reste campé sur ses positions, et estime que le fameux changement économique n’est pas indispensable. « Nous sommes et resterons toujours un pays social », a-t-il martelé.