Le prix du poulet a atteint 400 dinars dans certaines régions du pays. Une hausse vertigineuse, par rapport aux prix pratiqués il y a quelques semaines lorsqu’il a atteint les 180 dinars, et qui reste inexpliquée d’autant plus que les éleveurs ont bénéficié d’aides de l’Etat.
En effet, à quelques mois de Ramadhan, et afin de prévenir une quelconque hausse des prix, les autorités avaient pris la décision de faire exempter les éleveurs de quelques taxes. C’est ce qui avait permis le maintien des prix à hauteur de 250 dinars. De plus, la tutelle s’était engagée, à travers les entreprises publiques exerçant dans le domaine, de racheter les quantités misent en vente par les éleveurs si jamais le prix, au marché de gros, descend sous la barre des 200 dinars.
En somme, les éleveurs ne perdent rien. Des mesures qui n’ont pas suffi apparemment, puisque le prix du poulet a connu de très fortes hausses ces toutes dernières semaines. Les éleveurs veulent plus d’aides de l’Etat. Et, face au risque d’une hausse vertigineuse des prix, les autorités cèdent à chaque fois. «Nous avons proposé une convention de partenariat où la SAO met à la disposition des aviculteurs les poussins, l’aliment et assure l’enlèvement des poulets pour leur éviter les frais de transport, en plus de la garantie d’un prix fixe de 180 DA/kg quelles que soient les fluctuations du marché. Plusieurs ont refusé de peur de se faire recenser et payer des impôts. Ce qui est faux puisqu’ils sont exonérés de la TVA», a affirmé au quotidien francophone Liberté un cadre de la SAO, la Société des abattoirs de l’Ouest.
Les éleveurs, quant à eux, évoquent la cherté de l’aliment. En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’une grande partie du poulet mis sur le marché provient de l’informel. Un secteur que l’Etat peine à pouvoir contrôler. Il est évident que même si le Ministère de l’agriculture se résoud, encore une fois, céder aux réclamations des éleveurs, les prix ne baisseront que conjoncturellement. Il ne reste aux citoyens, normalement, qu’à boycotter un produit qui devient de plus en plus cher. Sinon, il devra à chaque fois payer plus.
Elyas Nour