Sonatrach confirme qu’elle achète indirectement du gaz israélien

Redaction

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Le 27 août dernier, le quotidien francophone «le Soir d’Algérie» a publié un article dans le quel il évoque l’implication indirecte de Sonatrach dans des opérations d’achat du gaz israélien.

«A l’insu de ses responsables et surtout ceux de sa tutelle, Sonatrach est, désormais, impliquée dans l’achat de gaz en provenance d’Israël. L’information est confirmée à la fois par les médias égyptiens et israéliens qui font état de l’accord conclu entre la société Union Fenosa Gas SA et des fournisseurs israéliens pour la vente de gaz produit dans l’offshore de l’état hébreux», rapporte l’article en question. L’implication de Sonatrach s’explique par le fait qu’elle est actionnaire à hauteur de 4% dans la société espagnol Union Fenosa Gas SA. La compagnie nationale d’hydrocarbures dispose d’une unité de GNL en Égypte. Puisque le marché égyptien ne pouvait plus fournir des quantités de gaz nécessaire au fonctionnement de ses installations, Union Fenosa Gas SA a décidé de signer un contrat avec les israéliens.

Ces informations ont été relayées, dès 2012, par les médias égyptiens. Réagissant à cet article, la direction de la communication et des relations publiques de Sonatrach a adressé, au quotidien algérien, une mise au point. Celle-ci a été publiée mercredi. «Suite à l’article paru dans votre édition du 27 août 2013 sous le titre : Résultats des négligences dans le secteur de l’énergie, Sonatrach et le gaz israélien, nous vous prions de bien vouloir insérer dans les mêmes conditions les précisions de Sonatrach ci-après. Sonatrach dispose, effectivement, de 04% des actions dans le capital social de la compagnie espagnole Union Fenosa Gaz Sa (UFG-SA). Ce taux de participation, au demeurant assez rentable, ne permet pas à Sonatrach de disposer de place dans le conseil d’administration ni de gestionnaires encore moins de contrôler la gestion de la compagnie. De ce fait, les supposées complicités du management de Sonatrach, dans des transactions que UFG-SA aurait conclues au Proche-Orient ainsi que les jugements de valeur sur la gestion des investissements internationaux de Sonatrach et le mode de désignation de ses représentants à l’étranger, sont le moins que l’on puisse dire des allégations aussi graves qu’infondées», lit-on dans cette mise au point.

En somme, la direction de la Sonatrach ne dément pas l’information en soi. Elle explique uniquement qu’elle n’a pas de pouvoir de décision dans cette compagnie espagnole. Ce qui est a priori logique puisqu’elle ne détient que que 4 % des parts du capital de cette entreprise. Cependant, Sonatrach se retrouve amenée à faire indirectement du commerce avec Israël, un pays qui n’est pas reconnu par l’Algérie.

 Elyas Nour 

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