Sonatrach : des travailleurs en grève de la faim à Hassi R’mel

Redaction

A Hassi R’mel, où se trouve le plus champ gazier en Algérie, des travailleurs de la compagnie nationale d’hydrocarbures Sonatrach ont entamé une grève de la faim.

Cette grève qui dure depuis trois jours a été déclenchée pour défendre une liste de revendications qui tournent essentiellement autour de la mise en application d’une plate-forme contenant un nombre de doléances concernant notamment le calcul de la prime d’expérience professionnelle.

Tout a commencé lorsque les travailleurs des différentes unités de production de la compagnie pétrolière nationale, sises à Hassi R’mel à plus de 500 Km de la capitale Alger, ont refusé de prendre le déjeuner de la journée de jeudi. Les travailleurs ne sont pas satisfaits des repas qui leur a été offert et réclament une commission d’enquête pour contrôler la qualité du service de restauration en nette régression ces dernières années, ont-ils dénoncé.

Dans les colonnes du quotidien arabophone «El Khabar», des grévistes soupçonnent des «malversations» dans le marché de Catering de Sonatrach. Ils indiquent que les repas remis aux travailleurs ne sont plus conformes au cahier de charge.

Les travailleurs du site pétrolier de Sonatrach ont décidé ainsi de boycotter ces repas et d’entamer une grève de la faim de trois jours, avant d’opter vers d’autres moyens de dénonciations, affirment-ils tout en réclamant au passage la mise en application d’une plate-forme de revendications que l’administration ne veut toujours pas appliquer.

C’est dire que la situation sociale au sein de la Sonatrach n’est guère reluisante. En plus des scandales de corruption, qui touchent certains responsables de la compagnie ainsi que du Ministère de l’énergie, à commencer par son premier ex-responsable, Chakib Khellil,  ces grèves compliquent encore davantage la situation de Sonatrach qui demeure toujours dans l’oeil du cyclone.

 Elyas Nour