Il y a toujours de la corruption dans l’air à Sonelgaz

Redaction

L’affaire Sonelgaz n’a pas encore livré tous ses secrets. Les jours qui passent ramènent de nouveaux éléments qui démontrent que le scandale est beaucoup plus grave qu’on ne le pensait.

Alors que les deux derniers PDG de l’entreprise publique sont mis sous contrôle judiciaire, la cellule du Contrôle financier dépendant du ministère des Finances semble ignorer une décision de justice. Selon le journal El-Khabar, cette instance de contrôle a écrit, en réponse à une correspondance de la police fédérale suisse, qu’un certain Abdelkrim B. ne « figure pas sur nos listes ». Pourtant, ce dernier était le Directeur général de la société nationale de l’Electricité et du gaz juste avant l’actuel responsable, Noureddine Bouterfa. Les noms de Abdelkrim Boughanem et de deux autres personnes, soupçonnées par la police suisse de blanchiment d’argent durant la période allant de 2004 à 2006, « ne figurent » pas sur la liste de la « cellule de renseignement financier » du ministère des Finances, révèle la source qui publie les facsimilés des deux correspondances l’une de la police fédérale suisse et l’autre, la réponse du ministère algérien des Finances ».

Pourtant, les deux derniers Président-Directeurs généraux de Sonelgaz sont sous contrôle judiciaire depuis plusieurs mois. Ils sont surtout soupçonnés de corruption et de violation de la loi portant sur la passation de marchés publics. La justice n’a toujours pas tranché, ce qui suppose que les deux inculpés peuvent être innocents. Sauf qu’une telle situation ne peut être ignorée par le ministère des Finances.

L’autre responsable mis sous contrôle judiciaire, à savoir Noredine Bouterfa, est toujours à son poste de Président-directeur général de Sonelgaz. Il a même assisté, ce week-end, à l’ouverture de plis pour la réalisation de nouvelles centrales électriques.

Le journal arabophone El-Djazaïr news a rapporté, dans une récente édition, que l’actuel PDG de Sonelgaz s’est longuement entretenu, lors des obsèques du Général Sanhadji, avec Saïd Bouteflika. Les deux hommes avaient-ils conversé sur les affaires judiciaires en cours ?

Essaïd Wakli