La Tunisie a fait finalement machine arrière en ce qui concerne la taxe de passage des frontières instaurée cette année. Une taxe qui n’a pas été appréciée par de nombreux algériens lesquels ont exprimés leur mécontentement de manière vigoureuse au niveau des postes frontaliers tout au long de cet été.
D’un coût de 2000 DA, cette taxe était réclamée pour chaque véhicule qui passe la frontière algérienne se dirigeant vers la Tunisie. Cette taxe a été finalement abandonnée par les autorités tunisiennes suite à de nombreuses pressions algériennes. C’est la Ministre tunisienne des finances, Lamia Zribi, qui l’a annoncée vendredi lorsqu’elle donnait des détails concernant la loi de finance pour l’année 2017.
Une information reprise par plusieurs médias tunisiens. Cette taxe avait été décidée en 2015, lors de l’élaboration de la loi de finance 2016 afin de renflouer les caisses de l’Etat tunisien frappé de plein fouet par la crise financière. Les équilibres budgétaires de la Tunisie sont fragilisés ces dernières années. Le secteur touristique est fortement touché avec la chute du taux de remplissage des hôtels causés par la chute drastique du nombre de touristes. Les autorités tunisiennes ont, par conséquent, porté à la hausse certaines taxes comme ils en ont créé d’autres à l’instar de cette taxe de passage des frontières.
Il faut rappeler que le Ministre algérien des affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait déclaré, il y a quelques semaines, dans une réponse à un député qui l’a questionné à ce sujet, que l’Algérie allait appliquer la réciprocité vis-à-vis des tunisiens en réponse à cette taxe. Il avait, toutefois, ajouté que les discussions avec la partie tunisienne étaient toujours en cours afin d’aboutir à l’annulation de cette taxe controversée. Dès janvier 2017, les algériens n’auront plus à payer 2000 Da en passant en Tunisie.
Elyas Nour