Fraîchement publié, le taux du chômage est déjà contesté par les économistes. Tour d’horizon des différentes versions.
Lundi dernier, lors d’une conférence de presse tenue à l’hôtel El Aurassi à Alger, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a annoncé que le taux de chômage allait reculer à 9,3% en 2013. Seulement, plusieurs économistes contredisent la version officielle en s’interrogeant sur la fiabilité de ces chiffres encourageants.
Ce pourcentage révélé par le ministre Tayeb Louh ayant pour source le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale (BM) et l’Office national des statistiques (ONS) est-il juste ? D’après certains experts, le système de calcul du FMI (notamment) serait loin d’être irréprochable. Selon Abderrahmane Mebtoul, Professeur des Universités et expert international en management stratégique : « le FMI et la Banque Mondiale auquel fait référence le ministre, prennent des données du gouvernement algérien se limitant aux indicateurs globaux mais sans analyse de fonds », indique-t-il au site lematin.dz avant d’ajouter : « la reprise de ces données s’explique par le fait qu’ils n’ont pas voulu frustrer le gouvernement algérien ». Rappelons enfin que le prêt au FMI de 5 milliards de dollars à un taux presque nul de 0,08%. Le FMI distribuerait-il des bons points à l’Algérie ? Tayeb Louh se réfugierait-il derrière les grandes institutions monétaires ? Autant de questions qui camouflent la réalité de la situation du chômage en Algérie.
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale obscurcit, toutefois, son discours lors de cette même conférence de presse en précisant que ce taux correspond au taux global du chômage en Algérie et reconnaît que le taux de chômage parmi les jeunes de moins de 24 ans reste élevé.