C’est un chiffre qui en dit long sur la dépendance des Algériens vis-à-vis de l’étranger. 96 % des habits que nous portons sont importés. Nous produisons presque rien dans notre pays. Le textile algérien agonise et ne représente que 0,15% du PIB national. Les importations monopolisent un marché de 400 millions de dollars !
Pour sa nourriture, l’Algérie dépend de l’étranger à travers ses importations massives. Et pour s’habiller, l’Algérie dépend également de l’étranger, a reconnu mercredi le Secrétaire général de la Fédération des textiles et des cuirs, Amar Takjou. Pour renaître de ses cendres, le textile algérien compte énormément sur le méga-projet de Relizane, à savoir un grand complexe industriel réalisé en collaboration avec un partenaire Turc. Il commencera à exporter pour 2 milliards de dollars de fil, chaque année, annonce Amar Takjou.
Il annonce, d’autre part, que l’usine de Relizane commencera à produire, vers la fin de cette année, quelque 30 millions de mètres linéaires de tissu destiné à la confection de 12 millions de jeans/an, dont, 60% des quantités, ajoute-t-il, sont destinées à être exportées. Ce complexe industriel commencera à produire 12 millions d’articles de bonneterie, précisant que dans une première phase il emploiera 10.000 salariés, un chiffre, dit-il, qui sera porté à plus de 25.000, à fin 2018.
Un nombre important d’emplois qui va soulager plusieurs régions de l’ouest du pays souffrant du chômage endémique. Reste à savoir enfin si ce complexe suffira pour redorer le blason du textile algérien.