L’Algérie produit chaque année 10,3 millions de tonnes de déchets domestiques. Ce qui équivaut à 278 kg par an et par Algérien. Renversant !
Le chiffre brut n’alerte pas tout de suite. Lazhari Gourine, directeur général de l’Agence nationale des déchets (AND),a indiqué ce mardi que 10,3 millions de tonnes de déchets domestiques sont générés chaque année au niveau national.
Rapporté au 37 millions d’Algériens, cela revient à près de 278 kg par an. Soit un peu moins d’un kilo de déchets produits chaque jour non par par foyer, mais par personne !
Un chiffre encourageant. Car c’est moins qu’un Français, qui jette plus d’un kilo par jour. C’est mieux aussi que la Norvège – pays le plus « pollueur » d’Europe – qui voit ses habitants jeter 2,25 kg par jour. En revanche, l’Algérien pollue davantage que le Marocain, qui se débarrasse chaque année de 182 kg de déchets.
Lazhari Gourine précise aussi que les déchets ménagers représentent 75% du volume global de déchets produits en Algérie. Les déchets hospitaliers s’élèvent à 34.000 tonnes annuellement. Plus de 4.000 tonnes de médicaments périmés sont encore stockés. La quantité de déchets spécifiques stockés – produits chimiques et huiles usagers notamment – s’élève elle à 2.500 tonnes et celle des déchets de pesticides à 140 tonnes.
L’éclosion des centres d’enfouissement
Lazhari Gourine souligne du coup la nécessité de développer la gestion des déchets domestiques. 110 centres d’enfouissement technique (CET) ont été réalisés jusqu’ici. D’autres devraient voir le jour à Corso et Reghaïa. En prévision, 18.000 à 20.000 stagiaires ont bénéficié d’une formation en matière de gestion des CET.
C’est que l’Algérie a pris conscience des méfaits de la pollution, qui menace l’écosystème du Sahara et qui la santé des urbains. Depuis 2002, un arsenal juridique existe pour traquer les voyous de l’écologie.
Autre volet de cette politique : la formation. Lazhari Gourine a indiqué qu’une convention sera « prochainement » signée avec le ministère de la Formation et de l’enseignement professionnels pour définir les principaux axes à introduire dans le domaine de la formation environnementale au niveau des instituts de formation pour la promotion de l’environnement en Algérie.
D’ores et déjà, une caravane de sensibilisation s’est élancée sur le littoral pour apprendre aux riverains et touristes à respecter leurs plages. A Alger, un budget de 10 milliards de centimes va être débloqué pour nettoyer la ville.
(Avec APS)