Une nouvelle loi pour freiner le phénomène de la revente informelle du véhicule neuf

Redaction

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Les autorités comptent mettre un terme, dans les plus brefs délais, à la revente informelle du véhicule neuf, en apportant des amendements au décret exécutif de 2007 qui régit le secteur.

Selon Abdelhamid Boukahnoun, directeur du contrôle et de la répression des fraudes au Ministère du commerce, un projet de loi modifiant le texte en vigueur est en préparation au niveau de la tutelle. Celui-ci va, ajoute-t-il, remédier aux anomalies existantes, notamment, le phénomène de la revente du véhicule neuf.

En effet, depuis quelques années, mais surtout ces derniers mois, de plus en plus de véhicules neufs, stationnés souvent dans la rue mais aussi les marchés destinés à ce genre de commerce, sont proposés à la vente. Le prix est souvent plus élevé par rapport à celui affiché chez le concessionnaire. Et si les citoyens se ruent chez ces revendeurs «illégaux» c’est en raison de la longueur des délais de livraisons. Les potentiels acheteurs préfèrent, dans ce cas là, ajouter quelques millions de centimes au lieu d’attendre plusieurs mois. Ce qui a fait que la revente du véhicule neuf est devenue, au fil du temps, un commerce très lucratif. D’ailleurs, ce même responsable indique qu’une enquête a été menée, concernant ce phénomène, et transmise au Premier Ministre. Celle-ci révèle, ajoute-t-il, que dans certains cas c’est des employés des concessionnaires qui, via leurs proches, achètent plusieurs véhicules à la fois pour les revendre.

De plus, la législation actuelle n’interdit aucunement à qui que ce soit d’acheter plusieurs véhicules à la fois. Le nouveau texte prévoit donc de sanctionner ce genre de pratiques dans l’avenir. A noter que le décret de 2007 stipule que le délai de livraison d’un véhicule ne pourrait dépasser 45 jours, sauf accord entre les deux parties. Dans la réalité, hormis quelques rares exceptions, les concessionnaires dépassent largement ce délai. En dernier lieu, les autorités concernées comptent également se pencher sur le volet «sécurité». Désormais, tous les véhicules importés doivent avoir deux airbags et le système de freinage ABS. Là aussi, c’est un aspect très important puisque plusieurs modèles de véhicules sont vendus actuellement sans ces systèmes.

En tous cas, cette activité a grandement besoin d’être réglementée davantage. Au-delà des textes, c’est leur application sur le terrain qui pose à chaque fois problème. Espérons que cette fois-ci les intérêts du consommateur soient pris en charge…

Elyas Nour