Une usine Renault bientôt en Algérie

Redaction

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Depuis plus de deux ans maintenant que Renault, le numéro un dans le secteur de l’automobile en Algérie, a entamé des discussions avec les autorités algériennes dans le but d’implanter une usine sur le territoire. « Un protocole d’accord » a enfin été établi entre les deux parties.

 

« Un protocole d’accord a été signé, qui démarre un (nouveau) processus de discussions mais il n’y a à ce stade rien de décidé » a déclaré un porte parole de Renault.

 

Les enjeux économiques

Le marché algérien de l’automobile est un secteur fleurissant qui se porte à merveille, avec une croissance de 32% l’année dernière. Le constructeur automobile français  y participe pleinement avec  75 000 véhicules vendus en Algérie et une progression de 18% qui lui offre la première place du podium des ventes de voitures dans le pays.

Si l’Algérie ne dispose d’aucune industrie automobile contrairement à ses pays frontaliers comme le Maroc, Renault compte bien y remédier. Seulement le protocole qui a été signé montre l’intérêt des deux parties à la construction de cette usine mais rien n’est fait et les désaccords restent multiples quant à la cadence et le lieu d’implantation notamment.

Déjà une divergence avait été dévoilée entre la multinationale française et le gouvernement algérien quant au lieu de l’implantation. En effet, l’État avait affirmé sa volonté de situer l’usine sur le site de Jijel, une ville portuaire située à 350 kilomètres à l’est d’Alger dans un souci d’aménagement du territoire. Une requête refusée par Renault estimant que la banlieue d’Alger serait un endroit idéal «de façon à ce que les voitures soient fabriquées près de là où elles sont achetées et dans une zone où on peut recruter de la main-d’œuvre qualifiée».

Par ailleurs, le groupe français a tenu des propos durs mais réalistes sur la collaboration avec l’État,  qualifiant les officiels algériens d’avoir «une faible culture industrielle» et attend «un véritable accompagnement de l’État et non pas du dirigisme »

L’usine alimentera le marché local

A l’inverse de l’usine Renault située à Tanger qui produit essentiellement des véhicules destinés à l’exportation, le futur site de production algérien sera lui destiné à nourrir le marché local. Selon le Figaro, la star de la production serait la Symbol, une Clio II à coffre apparent, qui s’est écoulée à 28 000 exemplaires sur les 75 000 vendus par Renault.

En bref, l’installation d’une usine Renault en Algérie dépendra essentiellement de la volonté et de l’investissement de l’État algérien à sa réalisation. Rappelons que le Maroc avait « déroulé le tapis rouge » pour accueillir la firme. De nouveaux horizons pour l’Algérie donc, l’ouverture du secteur industriel automobile pourrait donner la voie à de nombreux autres marchés de venir s’implanter en Algérie.

 

RH