Alors que leurs problèmes socioprofessionnels ne sont pas encore réglés, certains salariés d’Air Algérie n’ont pas trouvé mieux que d’adresser une correspondance au ministère des Transports pour exiger «le retrait» des boissons alcoolisées de avions de la compagnie. Pis, ils donnent au ministère un délai pour exaucer leurs vœux. Dans le cas contraire, ils menacent de recourir à une grève d’une journée reconductible.
L’argument anti-commercial que donnent ces salariés : la consommation de l’alcool est interdite par la religion et « l’état d’ébriété» dans laquelle se retrouvent certains voyageurs.
Cette demande entre dans le cadre d’une campagne générale qui vise à diaboliser la consommation d’alcool dans le pays.
Il y a quelques jours, la pression islamiste a fait plier le gouvernement, obligé de geler l’application d’une circulaire du ministère du Commerce, portant sur la vente en gros de boissons alcoolisées.
Pourtant, concernant Air Algérie, la décision ne dépend même pas du ministère des Transports. Puisque pour ce genre de situations, c’est l’Agence internationale de la navigation civile qui décide.
Mais, la montée de l’islamisme a faussé tout. A commencer par les débats sur des questions censées être secondaires.
E. Wakli