Le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, n’a pas caché ce lundi matin que la situation économique de l’Algérie est très difficile en raison de la chute brutale des prix du pétrole. « Nous ne sommes pas à l’abri, mais nous ne subissons pas encore de choc frontal. Nous n’avons pas encore de dettes et nous disposons d’épargne institutionnelle pour résister », a-t-il expliqué lors de son passage, ce lundi matin, sur les ondes de la radio nationale Chaîne III.
Grâce à son épargne, l’Algérie pourrait ne pas recourir à l’endettement, a indiqué Abderrahmane Benkhalfa selon lequel « la bancarisation des ressources » est la seule solution actuelle pour augmenter les recettes de l’Etat et faire tourner l’économie, a-t-il assuré. Le ministre des Finances a encore défendu le bien-fondé de l’amnistie fiscale lancée par le gouvernement et fait part de son optimisme concernant sa réussite et ce, même s’il faut la refaire plusieurs fois. « Les gens qui gagnent de l’argent, nous les félicitons, mais ils doivent quitter les trottoirs pour intégrer l’économie officielle », a précisé Abderrahmane Benkhalfa en expliquant que déposer son argent dans les banques va aider le pays à se développer.
Concernant enfin la baisse de la valeur du dinar, le ministre a rétorqué que « ce n’est pas le dinar qui a baissé mais c’est le dollar qui a augmenté ». « Pour avoir un dinar fort, il faut une économie forte et diversifiée », a clairement reconnu le ministre des Finances qui table pour s’en sortir de la situation actuelle sur une « optimisation de l’utilisation des ressources ».