Edito. Pour nos députés, la loi de finances n’est qu’une formalité

Redaction

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Payés gracieusement par l’argent du contribuable, les «élus du peuple» ont prouvé, une fois de plus, qu’ils ne sont pas à la hauteur de leurs fiches de paye.

L’actuelle Assemblée populaire nationale, APN, est en passe d’entrer définitivement dans l’Histoire comme étant la pire qu’a connue le pays depuis l’Indépendance. Réduite à n’être qu’une boîte aux lettres des textes transmis par le Gouvernement, l’APN ne soucie même plus de soigner le décor.

Depuis mardi 18 octobre, l’Assemblée reçoit le ministre des Finances, Karim Djoudi, pour la présentation du projet de la loi de finances 2012. Un texte d’une importance capital dans un contexte international morose.

La loi de finances, rappelons-le, c’est le cadre juridique qui identifie les projets de développement, leur dispatching, leurs coûts ainsi que le climat des affaires. Pour en débattre, 60 députés sur 389, soit seulement 25% de l’Assemblée, ont répondu présents ce jour. Karim Djoudi s’adressait presque à un auditoire vide.

Pourtant, les députés, censés défendre les intérêts du peuple, ont marqué une forte présence et un engagement inouï pour faire sauter un des articles du code des élections qui oblige les ministres à démissionner s’ils veulent se porter candidats à l’APN. Les députés sont aussi devenus les sages messagers de leurs partis qui leurs dictent la démarche à adopter, sans qu’ils s’y opposent.

L’APN est ainsi devenue une institution budgétivore, stérile et presque indécente envers les Algériens. La Chambre basse se transforme en arrière-boutique et ceci ne rassure pas sur sa capacité à gérer les affaires du pays.

Hicham A.

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