Alors que neuf millions d’élèves reprennent mercredi le chemin des classes, une nouvelle campagne d’hystérie s’empare des milieux islamo-conservateurs. Des journaux islamistes ont commencé à s’en prendre, de manière violente, à la ministre de l’Education nationale. Nouria Benghebrit est devenue, ces derniers jours, la cible de ces milieux obscurantistes. Ces derniers lui reprochent notamment « la suppression » de « La basmala » des manuels scolaires du primaire.
Cela a commencé depuis quelques jours déjà. Mais l’association des oulémas, qui se dit pourtant « modérée » est montée eu créneau, depuis dimanche, pour appeler dans un premier temps à l’organisation d’une conférence de presse. Là, l’organisation que gère cheikh Guessoum a pondu un communiqué dans lequel elle s’attaque de manière virulente à la ministre qu’elle accuse d’avoir « supprimé la basmala » des manuels scolaires. La formule « bismillah errahmane errahim » fait « partie de nos constantes », indique l’association des oulémas. Cette dernière appelle d’ailleurs à la tenue d’un rassemblement pour « dénoncer une agression contre notre identité et nos enfants », lit-on dans le document.
Une correspondance de protestation est d’ailleurs adressée au Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Ce n’est pas la première fois que des procès sont faits contre la ministre de l’Education nationale. L’an dernier, Nouria Benghabrit était accusée de vouloir supprimer l’éducation islamique des programmes scolaires. Une accusation qui s’avèrera être injuste puisque l’éducation islamique figure toujours dans les livres des trois paliers de l’éducation nationale.
Rania Aghiles