Egypte : la présidence rejette l’ultimatum de l’armée

Redaction

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La présidence égyptienne a rejeté implicitement dans la nuit du lundi 1er au mardi 2 juillet l’ultimatum lancé plus tôt par l’armée au chef de l’Etat Mohamed Morsi, lui laissant 48 heures pour satisfaire les « demandes du peuple », faute de quoi elle imposerait une feuille de route.

Déterminée « à poursuivre dans la voie qu’elle a choisi pour mener une réconciliation nationale globale », l’administration note que « la déclaration des forces armées n’a pas été soumise » à la présidence avant sa diffusion et contient »des signes pouvant causer la confusion ». « L’Etat démocratique égyptien civil est une des plus importantes réalisations de la révolution du 25 janvier » 2011 qui a renversé l’ex-président Hosni Moubarak, poursuit le communiqué, affirmant que »l’Egypte ne permettra absolument aucun retour en arrière quelles que soient les circonstances ».

Lundi soir, le commandement militaire avait affirmé dans un message lu à la télévision que « si les revendications du peuple ne sont pas satisfaites, (les forces armées) annonceront une feuille de route et des mesures pour superviser sa mise en œuvre ». Les opposants au président Morsi, mobilisés en masse depuis dimanche notamment sur l’emblématique place Tahrir du Caire, ont explosé de joie à cette annonce.

L’OPPOSITION REFUSE DE DISCUTER AVEC MORSI

Khaled Dawoud, porte-parole du Front de salut national (FSN), une coalition rassemblant des libéraux et des personnalités de gauche, a d’ores et déjà annoncé qu’aucun dialogue avec M. Morsi n’était possible « car nous considérons qu’il n’est plus légitime ». 

Le mouvement a décidé dans la soirée de désigner l’ex-candidat à la présidenceMohamed El-Baradei comme son représentant dans d’éventuelles discussions avec l’armée. « Nos revendications, que nous allons présenter à l’armée, sont principalement que le président Morsi démissionne et que nous allons avoirbesoin d’un gouvernement fort et d’un président intérimaire, dont nous proposons qu’il s’agisse du président de la Cour constitutionnelle », a-t-il dit.

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