ELECTION PRESIDENTIELLE: COMMUNIQUE ADEM 29 MARS 2009

Redaction

Association Algérienne de Développement de l’Economie de Marché ADEM

Privilégier uniquement les intérêts supérieurs de l’Algérie, être tolérant et répondre à l’attente du peuple algérien

L’association algérienne du développement de l’économie de marché ADEM du fait de sa composante diverse tient à informer qu’elle respecte le programme de tous les candidats à l’élection présidentielle, comme elle respecte les partis qui ne participent pas en l’occurrence le FFS et le RCD adoptant une neutralité positive, ayant été toujours pour la tolérance et la liberté de penser car nul ne peut se targuer d’être plus nationaliste qu’un autre. Cependant tenant compte tant de la situation de l’économie mondiale que de la situation interne elle tient à réitérer ses postions constantes depuis 1992 à savoir :

1.-La puissance d’une Nation, se mesurant en ce XXIème siècle par rapport à son poids économique, il s’agit de proposer des solutions concrètes, loin de tout populisme et de promesses chimériques d’une manière datée et quantifiée à la crise financière d’une ampleur planétaire qui secoue actuellement tous les pays sans exception. Evitons de vivre d’illusions, à savoir un retour rapide d’un cours élevé du dollar et du pétrole à 100 dollars le baril et donc préparer les bases d’un développement durable. Les recettes en devises provenant pour plus de 98% des hydrocarbures, le prix du gaz étant indexé sur celui du pétrole cette décroissance de l’économie mondiale qui devrait durer selon les derniers rapports de mars 2009 des institutions internationales au minimum jusqu’en 2013/2014, s’il y a une légère reprise fin 2010 début 2011 fonction des thérapeutiques préconisées , aura des répercussions sur la demande et donc des recettes du pays , la monnaie non convertible, le système financier algérien étant déconnecté de l’économie mondiale n’étant pas affecté ne devant pas nous réjouir car montrant l’existence d’une non-économie productive concurrentielle.

2.-Au vu du rythme des dépenses actuelles , vivant sur la base d’un cours de 70/80 dollars le baril, l’ADEM s’inquiète à juste titre du financement futur de l’économie dans la mesure où n’existe pas de proportionnalité entre les dépenses monétaires dont 90% proviennent des dépenses publiques donc des hydrocarbures et l’impact sur la croissance économique réelle qui détermine la création réelle d’emplois créateur de valeur ajoutée et non des emplois rentes fictifs, les 5/6% hors hydrocarbures étant eux mêmes à plus de 80% indirectement par les hydrocarbures devant évaluer non pas seulement les réalisations physiques, mais les coûts et la qualité des projets par rapport aux standards internationaux pour déterminer les normes de gestion . Comme l’ADEM s’inquiète de l’impact du rendement de nos réserves de change estimées à environ 140 milliards de dollars dont la partie placée à l’étranger avec l’actuelle politique des banques centrales d’un taux d’intérêt zéro et négatif avec l’inflation.

3.-L’ADEM rappelle, pur éviter toute confusion, et cela sera réaffirmé à la réunion du G20 à Londres le 02 avril 2009, à la lumière de l’expérience de la crise récente, que ce serait une lourde erreur stratégique de penser que c’est un retour au tout Etat en précisant que la théorie keynésienne en vogue actuellement s’inscrit dans le cadre d’une libéralisation maîtrisée donnant le primat au secteur privé créateur de richesses à travers une politique de déficit budgétaire ciblée. L’orientation future est donc à une régulation forte de l’Etat et du fait de l’interdépendance des économies en ce XXIème siècle, contrairement à la période de la crise de 1929, à l’urgence d’une moralisation du capitalisme et à une nouvelle régulation mondiale, et ce afin de synchroniser la sphère réelle et la sphère financière, concilier la dynamique économique avec une plus grande cohésion sociale au niveau mondial.

4.L’Algérie depuis 1995 ayant réussi la stabilisation macro-économique, mais cette stabilisation étant éphémère sans de profondes réformes structurelles à savoir les réformes micro-économiques et institutionnelles qui accusent un retard important, pour l’ADEM s’insérer harmonieusement dans le concert des Nations implique de lever les contraintes d’environnement qui expliquent la faiblesse de l‘entreprise qu’elle soit publique ou privée, le monopole source de surcoût et de gaspillage , devant terminer cette interminable transition où l’Algérie est en transition depuis 1986, n’étant ni dans une économie de marché véritable ni dans une économie administrée. Pour l’ADEM, l’élément stratégique fondamental qui conditionne tout le reste est la refonte de l‘Etat( bonne gouvernance) par sa débureaucratisation pouvoir numéro un actuellement , une réelle décentralisation et non une déconcentration avec une bureaucratie locale plus néfaste que la centrale , tenant compte de l’internationalisation de l’économie et des engagements internationaux de l’Algérie , la lutte contre la corruption qui s’est socialisée, l’instauration de l’Etat de droit qui peut dans une première phase ne pas recouper la démocratie étant le but suprême , une plus grande place à la femme dans la gestion de la Cité , la libéralisation des médias lourds et de la presse, l’intégration de la sphère informelle drainant plus de 40% de la masse monétaire en circulation étant la résultante, le système financier sclérosé (guichets administratifs) et le foncier. Et surtout lever l’inadaptation du système socio-éducatif, la réforme de l’école mère de toutes les réformes et donc de redonner la place au savoir dans la société, avec deux segments déterminants, la santé et l’éducation.

En fait pour l’ADEM, il s’agit de réaliser une profonde mutation politique, économique, sociale et culturelle, le blocage étant systémique avec la prédominance du comportement rentier bureaucratique qui bloque les libertés au sens large devant apprendre à nous respecter le doute étant le commencement de la sagesse et ce afin d’éviter le divorce Etat-citoyens et ce désespoir croissant de la jeunesse vis-à-vis de l’avenir. C’est le défi majeur de l’Algérie entre 2009/2014, si elle veut éviter une désagrégation sociale interne, cohésion fictive que voilent les recettes des hydrocarbures et sa marginalisation en ce monde impitoyable ou toute Nation qui n’avance pas recule. Le rapport de l’ONU diffusé en date du 27 mars 2009, montrant clairement un impact négatif sur l’Algérie si la crise économique mondiale persiste au delà de 2011, rejoignant ainsi nos analyses de fin 2007 , aussi l’ADEM souhaite la tenue après l’élection présidentielle d’une conférence nationale organisée par une structure indépendante, à laquelle prendraient part toutes les composantes politiques, économiques et sociales, sans exception, afin de renforcer la cohésion sociale face aux effets de la crise mondiale.

COMMUNIQUE ADEM 29 MARS 2009 : ELECTION PRESIDENTIELLE 2009

Association Algérienne de Développement de l’Economie de Marché ADEM

P Le bureau exécutif, le 29 mars 2009

le Président Docteur Abderrahmane MEBTOUL

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