A moins d’une année de cette échéance cruciale, l’élection présidentielle de 2014 n’emballe pourtant pas grand-nombre sur la scène politique nationale.
Les quelques candidats potentiels qui se sont manifestés jusque-là sont presque » inconnus au bataillon » si l’on excepte l’ex-chef du gouvernement, Ahmed Benbitour qui fait déjà sa campagne tambour battant à travers le pays. Aussi, le virevoltant président du Front national algérien, Moussa Touati, annonçant précocement sa candidature, devient de la sorte, un habitué du « cercle » après sa participation symbolique en 2009.
Outre ces deux personnages politiques, les candidats nationaux se raréfient et les vrais présidentiables sur lesquels toute l’opinion publique avait prédit la participation, tardent à se manifester, minés par des conflits partisans qui ne disent pas leurs noms. Sinon, les échos nous parviennent plutôt de notre diaspora installée un peu partout dans le monde, et qui se met à l’heure de la présidentielle algérienne. En effet, pas moins de quatre binationaux ont émis le voeu de se porter candidat à la prochaine échéance de 2014. il s’agit de l’ancien ministre délégué du Trésor dans le gouvernement de Sid-Ahmed Ghezzali, Ali Benouari, qui annonce depuis la Suisse, où il s’est établi depuis 27 ans, sa candidature à travers une interview répercutée par deux quotidiens helvétiques.
Les deux franco-algériens, Rachid Nekkaz et Madjid Mezghena se sont également mis dans le bain de l’élection présidentielle. Le premier cité est un millionnaire franco-algérien, âgé de 41 ans et marié avec une Américaine, Rachid Nekkaz est habitué des candidatures en France. Il est connu dans l’Hexagone pour ses prises de position osées et courageuses ainsi que ses querelles publiques, devenant l’attraction des médias à 41 ans à cause, entre autres, d’avoir défendu des prisonniers politiques musulmans ouïghours en Chine à l’opération République des Roms, en passant par la création d’un fonds servant à payer à leur place les amendes des femmes portant le voile intégral.
Le second franco-algérien ne nourrit pas l’ambition de devenir un jour président, mais il participe quand même dans l’espoir de » voir un jour l’Algérie parmi les grands pays démocratiques ». « Je suis donc un candidat désintéressé et je pense que c’est important. Je désire au plus profond de mon être que l’Algérie aujourd’hui soit à l’image de tous les pays démocratiques », a déclaré Madjid Mezghena, 67 ans. Enfin, Kamel Benkoussa, un autre franco-algérien vivant à Londres, a émis le voeu de se porter candidat à l’élection présidentielle de 2014.
Spécialiste en économie et finances et très connu dans le monde des affaires en France et en Europe, Benkoussa estime qu’il pourrait apporter le changement voulu. Ceci dit, les » grosses patates » tardent toujours à se manifester, alors que la reconduction d’Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat de suite, devient quasiment improbable. Abdelaziz Belkhadem et Ahmed Ouyahia, au centre des crises aiguës au sein de leurs partis respectifs, demeurent muets au sujet de la présidentielle, de même que d’autres prétendants laissant le flou entourer carrément le prochain rendez-vous électoral.