Un dispositif impressionnant de policiers était stationné hier au niveau du quartier des Jasmins (Alger), au lendemain des émeutes qui avaient éclaté dans cette cité. Alors qu’on s’attendait à une accalmie, après la nuit d’apaisement qu’a connu ce quartier populaire d’Alger, les jeunes riverains toujours en colère, sont revenus à la charge et les émeutes ont repris de plus belle dans la journée de Mardi.
La veille, des centaines de jeunes issus du quartier dit « Diar Echams », s’en étaient pris violemment à la polie anti-émeute, dépêchée quelques heures plus tôt sur ordre des autorités locales de la commune.
Pour rappel, la genèse du litige était le refus des responsables locaux d’octroyer aux jeunes de la commune une assiette de terrain pour y bâtir des logements. L’objet du scandale est donc un lopin de terre qui servait jusque là de stade de football, et que les jeunes revendiquaient afin de régler leurs problème de logement. Une fin de non recevoir des autorités a été donné à la requête des jeunes concernés, et un conflit s’engage entre les deux parties.
Consciente que le litige qui l’opposait à ses administrés allait se transformer en rapport de force, et prendre une tournure violente, les autorités ont fait appel aux forces de l’ordre pour prendre possession du fameux stade, où dit-on « des matériaux étaient déjà entreposés afin d’entamer les constructions« .
Manifestant leur colère vis-à-vis de leurs gouvernants, des centaines de personnes s’en prennent dès lors aux forces de l’ordre venues s’emparer des lieux. Du coup, et durant toute la journée d’hier, un black out s’est installé au niveau des quartiers périphériques de la dite commune. La circulation y est interdite même pour les piétons, et nombre d’établissement dont le siège se trouve de ce côté de la ville d’Alger se retrouvent confrontés à d’énormes difficultés.
Pour exemple, Eepad, le premier fournisseur privé dInternet en Algérie, a pratiquement annulé tous les déplacement de ses agents. Les voitures de services sont au garage, et des réunions d’une grande importance ont été reportées. Même constat pour les nombreuses banques installées côte a côte au niveau du ravin de la femme sauvage, qui ont essuyé tout au long de la journée des jets de pierres, à partir de certain quartiers de la même commune se situant en hauteur.
A noter que la police anti-émeute, aurait usé de bombes lacrymogènes parfois de manière abusive, si on en croit les dires des journalistes présents au moment des affrontements. Pour l’heure, le ballet des ambulance continue dans les rues d’Alger, ce qui ne présage rien de bon quant à l’issue de ce conflit.
Kh_louna