En Algérie, plus on est riche, moins on l’étale

Redaction

Sheraton Oran

Voitures, villas, piscines, soirées privées… Les distractions des plus fortunés se développent. Une seule règle : la discrétion.

Si au Nigéria, on affiche sa fortune, en Algérie, plus on est riche, moins on l’étale. Bien que leur nombre ait explosé au cours des quinze dernières années, les millionnaires évoluent dans une relative confidentialité. Les plus nantis achètent des villas avec piscine ou des appartements dans le sud de l’Espagne (Marbella, Majorque, Malaga), des logements à Paris, à Londres ou dans la principauté de Monaco. Le choix des capitales européennes répond, entre autres, au souci d’offrir des pied-à-terre aux enfants qui y suivent leurs études. En Suisse, Genève reste une destination privilégiée pour son climat tempéré en été, sa discrétion et ses banques. Dubaï (Émirats arabes unis) et Doha (Qatar) sont devenus des places fortes pour les hommes d’affaires et les rois de l’import-export qui y entreposent leur fortune ou investissent dans les sociétés offshore.

Un nouveau concept : les soirées jet-set clé en main

Alger, la capitale, ou Oran, deuxième ville du pays, étant totalement dépourvus de lieux de loisirs et de distractions, les riches n’ont d’autres perspectives que de dépenser leur argent dans la pierre ou dans les objets de luxe. Une villa à 1,4 million d’euros (environ 150 millions de dinars), une Porsche à 190 000 euros, une piscine à 150 000 euros, un jet-ski à 100 000 euros ou, mieux encore, une vedette de plaisance à 400 000 euros. Pour répondre aux besoins des consommateurs aisés, les commerces de voitures haut de gamme, de piscines, de voyages, de bijoux se développent fortement.

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