L’algéro-suissesse Faiyrouz Rei Fedaoui met à la disposition des artistes algériens une fondation qui les poussera à mener à bien leurs projets.
Sublimer l’art algérien, c’est la mission que s’est donnée Faiyrouz Rei Fedaoui. Cette créatrice de mode suissesse d’origine algérienne revient sur la terre de ses aïeux pour donner une chance à la création algérienne. Pour mener à bien ce projet, la jeune femme a décidé de lancer la Faiyrouz Foundation. « Je n’avais jamais pensé à développer quelque chose comme ça. C’est lorsque j’ai vu tous les messages sur facebook, sur mon blog que je me suis décidée. J’ai vu un musicien qui ne pouvait pas faire de clip vidéo, un Algérien spécialiste du cuivre mais dont l’utilisation se raréfiait… Je voulais aider tous ces talents. Mon entreprise ne pouvait pas tout financer. La Fondation permettra de rassembler des investissements qui ne sont pas que de moi », explique-t-elle.
Faire vivre le savoir-faire algérien
Le but est de repérer les talents algériens, qu’ils soient créateurs, peintres, artisans, musiciens… La fondation qui n’existe que depuis 6 semaines espère trouver des mécènes du monde entier, afin de faire rayonner la culture algérienne dans le monde, trop peu reconnue en dehors de ses frontières.
« Nous n’aurons pas un seul programme mais une série de programme. Nous allons développer pour les prochaines années un moyen efficace pour la recherche de talent en Algérie, et d’ajouter, ça ne saurait tarder, nous étudions sérieusement le projet », explique Christian Paredes chargé de la promotion et de la communication de la Fondation.
Pour réaliser les projets des nombreux artistes algériens la fondation prévoit de mettre en place une plateforme sur le web qui servira d’intermédiaire entre les investisseurs et les créateurs.
Actuellement Faiyrouz promeut l’initiative en Algérie afin de faire connaître la démarche de la Suissesse dans tout le pays, puis à terme, à l’international. L’Algérienne a même joué le jeu de la télé réalité pour promouvoir sa fondation et se rapprocher de ses compatriotes en filmant son quotidien.
« Il faut un visage, si les gens n’ont pas confiance, diriger la plateforme, la fondation, sans connaître un visage ça n’était pas possible. Je voulais que les gens puissent se dire : je veux me connecter avec elle. J’ai toujours considéré que ma personne ne m’appartenait pas mais à une entité, ou à une nation. J’ai grandi comme ça ».
Pour l’heure, la fondation fait ses premiers pas et n’en est qu’à l’élaboration d’un programme spécifique qui permettra de suivre et promouvoir les talents algériens. Mais il ne fait pas de doute que les candidats seront nombreux à venir frapper à la porte de la créatrice de mode.
AB