Le secrétaire général du FLN s’est tiré une balle dans le pied. Abdelaziz Belkhadem fait, en effet, face à un sérieux « mouvement de redressement » mené par des ministres et des élus de l’ex-parti unique. Un peu à l’image du mouvement qu’il avait lui-même mené contre un certain Benflis. Risque-t-il de quitter le navire contraint? L’avenir nous le dira.
Mais en attendant, Belkhadem doit éteindre la contestation au sein de sa formation politique. Une contestation qu’il a lui-même contribué à exacerber avec ses discours incitant les militants du FLN à l’usage de la violence dans le cadre du processus de renouvellement de ses instances de base.
Chaque jour, un spectacle désolant est relaté sur la situation chaotique du FLN, manifesté par des affrontements violents dans ses structures locales, des batailles rangées entre militants et l’usage même des armes blanches et à feu, dans certains cas.
Pis encore, le SG du FLN s’est aussi isolé sur la scène politique nationale en s’attirant les foudres des membres du Gouvernement à cause de ses critiques à l’égard du nouveau Code communal, un Code qu’il a approuvé en Conseil des ministres. Aussi, les déclarations de Belkhadem appelant à interdire l’action politique aux associations (une action déjà interdite officiellement par les lois algériennes) n’a pas été du goût de beaucoup de représentants de la société civile qui y voit une tentative de réduire leur champ d’action.
Dernier en date à s’être attaqué à Belkhadem, El Hadi Khaldi, ministre de l’Enseignement professionnel, a déclaré que les propos et pratiques de Belkhadem étaient inacceptables et qu’il fallait œuvrer pour « sauver le FLN ».
Pour sa part, Abdelaziz Belkhadem ne semble pas inquiéter par tous ses mouvements de contestations aussi bien internes qu’externes au parti politique. Cyniquement, il a estimé que tout ce qui se passe au sein de sa formation politique était, en fait, qu’un « signe de bonne santé du FLN »! Bonne santé alors…
Hicham A.