Les redresseurs FLN reviennent à la charge. Le groupe d’opposants à l’actuel secrétaire général du FLN, ont animé jeudi un meeting populaire à Bouira en guise de soutien à une liste des indépendants conduite par des dissidents du FLN, à leur tête, M. ABBAS Djamel. Accompagné des membres du comité centrale Abderrachid BOUKERZAZ, le sénateur Abdelkader GACI et de Abdelkrim Abada, le porte parole des redresseurs, l’ex ministre du Tourisme, Mohamed Seghir Kara, n’a pas manqué de remettre sur le tapis les arguments plaidant pour le départ immédiat du chef de fil contesté, Abdelaziz Belkhadem. « Le vrai FLN c’est nous. Notre liste a été choisie par la base, contrairement à celle qui a été imposée par Abdelaziz Belkhadem qui a placé des gens qui n’ont rien à voir avec le militantisme et le parti », a martelé l’ex ministre du Tourisme devant une foule nombreuse venue exprimée son soutien à cette liste de candidats indépendants.
Plus loin, il n’hésitera pas à rappeler à l’assistance que l’actuel secrétaire général qui avait fait objet d’une pétition signée par 220 membres du comité centrale s’est permis même de passer un pacte avec les islamistes du parti de Abdellah Djaballah, le Front pour la justice et le développement. « Cet accord a pour vocation d’obtenir le soutien des islamistes lors du scrutin du 10 mai ». Sur la foulée, le porte parole des redresseurs du FLN évoquera l’initiative du dialogue initié par Salah Goudjil et ce, sur instruction du président de la République Abdelaziz Bouteflika «Nous sommes disposés à un dialogue sans conditions préalables, mais Belkhadem refuse le dialogue.
Le SG contesté par la base ne veut pas d’une solution, ce qui l’intéresse c’est le poste de président de la république». Avant de conclure, Mohamed Seghir Kara, annoncera à l’assistance que le comité des redresseurs du parti envisage de tenir une session extraordinaire, avant le 10 amis et ce dans l’espoir de retirer la confiance à Abdelaziz Belkhadem. Une telle action à quelques jours du scrutin des législatives s’avère, de l’avis des observateurs de la scène politique nationale, être non réalisable du moins dans l’immédiat, en raison de la mobilisation des militants dans le cadre de la campagne électorale.
Yahia Lotfi