Des malades chroniques meurent en Algérie à cause des pénuries des médicaments qui sauvent, c’est ce qui ressort des déclarations des experts en médicaments, invités au « Forum d’El Moudjahid » de ce mercredi.
Abdelhamid Boualleg, président du réseau des associations des malades chroniques, a affirmé à cet effet que «le manque et la pénurie de certains médicaments a engendré le décès de plusieurs malades ». Quant au représentant du ministère de la santé, Mohamed Ouahdi, présent à ce forum, il avouera que la situation anarchique actuelle est due essentiellement «à la mauvaise gestion des médicaments plutôt qu’au manque des moyens », ajoutant dans ce sens que «cette mauvaise gestion est présente plus précisément dans les hôpitaux».
De son côté, un autre expert en pharmacie a relevé que «l’enregistrement des produits locaux est trop lent, ce qui entraîne des pertes en valeur, en volume (stock) et sur la durée de la validité », appelant à ce propos à un soutien beaucoup plus important de la part de l’Etat à l’élaboration de cette politique de gestion.
Cet expert indiquera que la production nationale de médicaments représente 75 à 80% du marché des médicaments. A ce sujet, un représentant du l’Union nationale des opérateurs en pharmacie (UNOP) a invité le ministère de la Santé à débattre de la situation et à se concerter avec les différents acteurs du secteur.
A cet effet, il a notamment réclamé la publication des décisions d’enregistrement dans le bulletin officiel du ministère et Santé. Pour éviter les pénuries et le manque des médicaments dans les pharmacies centrales des hôpitaux, les experts en médicaments plaident pour «une vision claire de gestion du médicament qui est un élément éminemment stratégique».