Grève à la SNVI : l’étrange sortie de Tayeb Louh

Redaction

Le ministre du Travail a sa propre vision des choses. Et comme c’est souvent le cas lorsqu’il s’agit de lutte sociale, c’est la suspicion qui règne et la fameuse théorie de la main étrangère qui est brandie pour camoufler le malaise social qui s’installe en modus vivendi des Algériens.

Pour expliquer la grogne et la grève des 5.000 travailleurs de la SNVI, Tayeb Louh n’a pas trouvé mieux que d’inventer un ennemi et des motivations intempestives à un mouvement pourtant légitime. Le coupable cette fois, ce sont les importateurs de véhicules industriels. Le ministre du Travail, repris par l’APS a indiqué que «les travailleurs en grève relevant de la SNVI ont décidé de regagner leurs postes, notant que la grève était une manoeuvre dont le but était de servir les intérêts de ceux qui souhaitent entraver l’activité de la société de manière à permettre la poursuite de l’importation des véhicules industriels».

Un déni aveugle pour un Gouvernement qui refuse toujours de voir l’ampleur négative de ses décisions unilatérales et qui croit toujours que le bonheur des Algériens peut se décréter. Pour rappel, les travailleurs de la SNVI (Rouïba) ont décidé, jeudi, d’arrêter la grève, entamée depuis 10 jours, après la tenue jeudi matin de l’assemblée générale. L’UGTA avait indiqué que «les revendications des travailleurs ont trouvé une toute nouvelle issue puisque des négociations sur les conventions de branches commenceront jeudi».


Diana Meftah