Ils exigent une «commission d’enquête» parlementaire et leur intégration en tant que victimes de la tragédie nationale : Naissance de la «Coordination nationale des internés du sud»

Redaction

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Les internés des camps du sud contre-attaquent. Ils annoncent la naissance de la «Coordination nationale des internés du sud», première instance «officielle» dont l’agrément est en phase de procédures et qui défend les intérêts de près de 20.000 ex-détenus issus de 25 wilayas différentes. Joint par téléphone, le Coordinateur national, Abdelaziz Nasreddine, a précisé que les internés du sud ont décidé de prendre leur destin en main et de se constituer en Coordination nationale pour avoir plus de poids dans la revendication de «leurs droits».

Notre interlocuteur a rajouté que leur action se limitait jusqu’à présent à des rencontres avec le Président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini, qui a promis de faire entendre leur voix auprès de la Présidence de la République. «Tout ce qu’on sait est que le Président Bouteflika a chargé un de ses conseillers de s’occuper de notre cas. Nous avons un rendez-vous avec M. Ksentini le 7 mai prochain. Nous attendons de connaître les intentions des services de la Présidence».

Et d’ajouter : «Nos revendications sont simples, nous exigeons la promulgation d’une loi qui nous permettrait d’être considérés comme des victimes de la tragédie nationale». «Nous demandons aussi la constitution d’une commission d’enquête parlementaire qui tachera de comprendre le choix de nous placer dans des lieux de détention à fort taux de radioactivité. Nous avons enregistré 15 cas de décès à cause de cancers parmi les ex-détenus», lance M. Abdelaziz.

Les internés du désert, poursuit notre interlocuteur, ont subit de forte pression de la part de «certaines organisations internationales qui voulaient récupérer notre combat à des fins douteuses». «Nous refusons toute instrumentalisation de nos malheur, notre problème est algérien et sa solution ne peut-être qu’algérienne», conclut le Coordinateur des internés du sud.

Ali B.

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