Inscriptions en ligne AADL : un système pas si sécurisé ?

Redaction

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Le site des inscriptions pour les demandes de logement AADL aura suscité engouement et colère. La surcharge du site et le blocage des pages a quelque peu agacé les souscripteurs. Désormais une nouvelle inquiétude vient s’ajouter : la sécurisation du site. Est-elle assez solide, et protège-t-elle réellement les données fournies par les candidats à la location-vente ?

L’inscription en ligne était perçue comme une innovation pratique et efficiente. Finalement ce système s’avère être un casse-tête pour les souscripteurs, qui n’arrivent pas toujours à s’inscrire, et pour l’AADL, qui victime de son succès se retrouve dans l’obligation de gérer une surcharge et un nombre élevé de connexions.

Nouvelle déconvenue ce mercredi : la question de la protection des données personnelles. Le Quotidien d’Oran s’interroge dans son édition du jour sur la sécurité du site. Un sujet pertinent au vu des données très personnelles que doivent fournir les candidats aux logements AADL : noms, prénoms de toute la famille, adresse, revenus…

D’après le journal qui cite un professeur de l’USTBH, le protocole sécurisé du site http://inscription.aadl.dz/ n’est pas adéquat. Pire, il serait même facilement violable.

Le protocole internet utilisé est le « http » et non « https ». Or, c’est ce dernier que tous les sites conservant des données personnelles ou stratégiques utilisent pour protéger l’accès à ces données en les cryptant. D’autres experts en réseau contactés par la rédaction d’Algérie-Focus, confirment cette version : la sécurité du site est quasi-nulle.

Le Quotidien d’Oran renvoie la question des données personnes au Centre de recherche sur l’information scientifique (CERIST) qui aidé à concevoir le site de l’AADL. Pourquoi le CERIST a-t-il choisi de prendre ce type de sécurité, en dépit de son expérience en réseau ? Et surtout quel est le risque encouru par l’agence de logements ?

Pour le professeur interviewé par le journal, « en l’absence d’une autorité de certification qui délivre les certificats numériques, nul ne peut garantir la sécurisation des données, même lorsque les serveurs sont en Algérie. »  D’autre part,  une responsable de la division réseau au CERIST a reconnu dans une déclaration à l’APS que l’Algérie accuse “un manque flagrant” en matière d’infrastructures d’hébergement de sites web. “Il y a un manque flagrant en matière d’infrastructures d’hébergement en Algérie dans la mesure où c’est que l’hébergeur doit disposer de sa propre structure d’hébergement, ce qui nécessite des moyens pour avoir sa propre infrastructure”, avait-on indiqué. C’est dire enfin que les inscriptions sur le web pour les postulants aux logements AADL ne risquent pas de s’améliorer dans les prochains jours. Le feuilleton AADL ne fait  donc que commencer …