Chaque semaine, retrouvez sur Algerie-Focus les épisodes de la saison 2 de la série Jawab Bassite, avec en prime une interview exclusive ! Cette semaine, celle du bédéiste Samir Toudji.
Samir Toudji est auteur de bande dessinée basé à Alger.
Quels sont vos projets ?
Je travaille avec le magazine itmag-dz.com pour lequel je produis une planche par semaine. En parallèle, je travaille sur mon album au sujet des 50 ans de l’indépendance. Il devrait sortir pour la 5ème édition du festival international de la bande dessinée d’Alger, du 6 au 13 octobre 2012.
Quel est l’état de la bande dessiné en Algérie ?
Il n’est pas très fameux sans pour autant être alarmiste. Depuis environ 5 ans, il y a plus de BD qu’avant en Algérie. Les auteurs ne produisent pas beaucoup, mais ils sont quand même là. Tous les éditeurs ne prennent pas le risque de publier de la BD, c’est un marché moins connu et ils refusent de s’y aventurer.
En Algérie, on ne vit pas de la BD. Souvent, les auteurs sont réticent à s’y engager pleinement, et perdent du temps car ils travaillent à droite à gauche pour gagner leurs vies.
Qu’en est-il de la réception de la part du public algérien ?
Si on ne produit pas de la BD, on ne peut pas savoir s’il y a un public. Depuis la fin des années 1980, la BD a été remplacée par le dessin de presse, qui est très populaire. Certaines personnes n’achètent les journaux que pour les caricatures. Le public est là, il suffit de lui proposer des produits de qualité.
Comment remédier à la situation de la BD en Algérie actuellement ?
Un geste politique a déjà été amorcé avec le festival international de bande dessinée d’Alger mais ce n’est pas suffisant. C’est comme donner à manger à quelqu’un une fois par an. Il faudrait inciter d’une façon ou d’une autre les maisons d’édition à publier des bandes dessinées. Un festival itinérant pour faire connaître la BD dans tout le pays est aussi une bonne idée.