Journée nationale du SIDA : des cliniques refusent encore de soigner des séropositifs en Algérie

Redaction

Les différentes associations du réseau algérien de lutte contre le Sida se sont réunies le 23 août dans le cadre d’une journée de mobilisation nationale. Regroupés en un seul réseau coordonné depuis 2012, elles cherchent à mobiliser d’avantage et mener des actions plus percutantes pour un objectif  « zéro nouvelle contamination et zéro décès à cause du SIDA ».

Depuis l’apparition du virus du VIH en Algérie, trente ans auparavant, le pays enregistre un nombre cumulé de 6472 personnes séropositifs et 1422 personnes en phase maladie du Sida, selon les chiffres officiels du ministère de la santé. Les associations quant à elles, dénoncent des chiffres bien en dessous de la réalité.

Sur les différentes régions, des associations tel que AnisS à Annaba, Green Tea à Tamanrasset ou APCS à Oran mènent des actions de prévention et d’accompagnement des malades, de la prévention primaire et secondaire. Ils travaillent notamment en collaboration avec certains hôpitaux et centres de dépistage.

Information quasi inexistante

L’Algérie est classée par l’Onusida comme l’un des pays où l’épidémie est à faible prévalence. Le taux des personnes vivant avec le VIH est inférieur à 1%. La population est cependant très mal informée sur la maladie, et le dépistage presque rarissime. Dans les faits, une soixantaine de centres de dépistage existent sur tout le territoire. Pourtant, seulement 10 à 20 centres sont effectivement opérationnels, par manque de structure, de personnel qualifié, de communication…

Au-delà du travail sanitaire, les associations luttent contre les stigmatisations et le rejet des personnes atteintes du virus. Encore plus aberrant, le corps médical véhicule ces même préjugés en refusant dans certaines cliniques de soigner les personnes séropositives.