Kabylie : plusieurs mois pour passer un scanner

Redaction

Les services de santé de base restent encore un luxe pour la plupart des Algériens. Retards techniques, manque d’investissement, empêchent les citoyens de se soigner dignement. Un fait constaté par Observatoire des droits de l’homme en Kabylie. 

L’Observatoire des droits de l’homme (ODH) de Tizi Ouzou vient de rendre public un communiqué dans lequel différentes carences enregistrées au niveau du CHU (Centre hospitalo-universitaire) sont mises en exergue. A cet effet, c’est le service radiologie du dit CHU qui est mis en cause.

«Le CHU Tizi-Ouzou enregistre des manquements au niveau du service radiologie, où des centaines de malades et même plus, attendent depuis des mois de passer un scanner. Malgré les assurances du Ministre de la santé lors de sa dernière venue à Tizi-Ouzou, annonçant que le problème sera réglé dans la semaine, la situation persiste», indique-t-on dans ce communiqué.

La majorité des malades n’ont pas les moyens financiers de passer un scanner chez le privé. C’est pour cela que l’ODH soupçonne une complicité entre certains responsables de ces services hospitaliers et les cliniques ou radiologues privés. «L’observatoire des droits de l’Hommes de Tizi-Ouzou se demande si le créneau de la radiologie n’est pas devenu commercial. La plupart des malades sont orientés indirectement vers le privé, faute d’attendre des mois, jusqu’à deux mois pour un scanner ce qui est inadmissible dans pays où on annonce la construction d’une dizaine d’hôpitaux !», ajoute-t-on.

Il est vrai que beaucoup d’algériens sont confrontés à ce problème. Souvent, même pour une simple analyse, un malade est orienté à la clinique d’en face. En somme, l’ODH de Tizi-Ouzou «dénonce cet état de fait et interpelle les services concernés à régler la situation, ce qui est un droit garantie par la constitution algérienne comme le stipule l’article 54 de la constitution qui stipule que tous les citoyens ont droit à la protection de leur santé et que l’Etat assure la prévention et la lutte contre les maladies épidémiques et endémiques».

Elyas Nour

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