L’enquête de la Justice algérienne suit son cours : La «SNCF» a versé 250.000 euros de pots-de-vin à un homme d’affaires algérien pour exploiter le métro d’Alger

Redaction

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Le Président Bouteflika inaugure aujourd’hui, lundi 31 octobre 2011, le métro d’Alger. Pour voir le bout du tunnel, le projet du métro d’Alger a du attendre 30 ans de chantier.

Son inauguration se fera alors qu’un scandale couve sur le choix de l’entreprise chargée de son exploitation. Selon des informations obtenues par «Algérie-Focus.Com» auprès de sources judicaires, l’enquête diligentée par la Justice algérienne a démontré l’implication de la société française «SNCF» dans une affaire de corruption, sous forme de commissions versées à un intermédiaire algérien, qui était chargé d’appuyer la candidature de la «SNCF» à la mise en service et l’exploitation du métro d’Alger.

Selon nos informations, la «SNCF» s’est chargée de verser une commission pécuniaire de l’ordre de 3.000 euros par mois à un homme d’affaires algériens durant une période de près de sept ans, soit un total de près de 250.000 euros, en contre partie de son appui à la candidature de la «SNCF».

Notons qu’au final, l’offre de la «SNCF» n’a pas été retenue et c’est l’autre opérateur français, la RATP, qui a été sélectionné pour exploiter le métro d’Alger en 2007.
L’homme d’affaires en question était chargé, dans un premier temps, de fournir des informations sur les projets en gestation dans le secteur des transports, dont ceux concernant les tramways, le métro d’Alger et les autres grands chantiers.

Pour ce faire, il bénéficiait d’une aide précieuse fournie par un ex-directeur centrale du ministère des Transports. Dans une deuxième étape, ce cadre du ministère se chargeait de retenir une short-liste d’entreprises étrangères concernées par les projets inhérents aux transports. C’est à cette étape que l’homme d’affaire mis en cause intervenait pour jouer le rôle du médiateur moyennant une contrepartie financière. L’enquête est en cours.

Nina A.