L’Algérie veut racheter les parts libyennes dans le capital du Sheraton Oran

Redaction

Des négociations sont en cours en vue de l’achat par la Société d’investissement hôtelière, qui détient 34 % des actions de l’établissement hôtelier, Sheraton Oran, dans lequel la filiale libyenne, Lafico Holding Algérie, possède pas moins 66% des actions. A cet effet, une délégation a été dépêchée, nous apprend dimanche notre confrère El Khabar il y a un mois, par cette dernière pour visiter l’hôtel, en vue d’un éventuel accord de cession des parts libyennes, notamment suite à la décision de l’Algérie de geler les avoirs libyens, conformément à la résolution onusienne.

Le rachat des actions libyennes intervient suite à la note du ministère des finances, stipulant le gel des avoirs des sociétés libyennes figurant sur « la liste noire », dont Lafico Holfing Algérie. Le refus des hommes d’affaires américains de séjourner, en mai dernier, à Sheraton Oran, conformément à la résolution onusienne, a mis le gouvernement algérien dans l’embarras. Les négociations portant sur l’achat des parts de la partie libyenne auraient été engagées par le gouvernement dans l’objectif de se débarrasser de ce dossier et de ne pas mettre en péril la réputation de l’Algérie, qui respecte la légitimité internationale. Selon une source bien informée sur le dossier, la part de la partie libyenne pourrait être reprise par un investisseur saoudien, « qui a déjà effectué une visite, en décembre dernier, à l’hôtel. « Mais cette visite est restée sans suites », précise dimanche notre confrère El Khabar.

Il y a lieu de relever que lors de sa réalisation, Sheraton Oran Hôtel avait fait face à un énorme problème. Ainsi, la compagnie internationale, Starwood Hotels & Resorts Worldwide, avait refusé à Sheraton Oran de porter son nom de marque, pour la simple raison qu’il est financé en partie par des fonds libyens. C’est après la levée de l’embargo contre la Libye que cet établissement hôtelier a pu porter son nom de marque. Pour rappel, l’Algérie avait formulé à la Libye une demandé de prêt de 70 millions de dollars, à l’époque de l’ex président Cahdli Bendjedid, pour le remboursement des intérêts sur ses dettes. Dans les années quatre vingt dix, l’Algérie a émis le vœu de rembourser de ce prêt, mais la partie libyenne avait proposé son investissement en un projet qui devait être réalisé en Algérie.

RAF avec El Khabar