Les autorités libyennes ont annoncé mardi un bilan définitif de 3 morts et 14 blessés dans l’explosion d’une voiture la veille à Benghazi (est), en disant privilégier la thèse de « l’accident ».
Selon un communiqué du ministère de la Santé, trois personnes ont été tuées et 14 blessées dans l’explosion, au lendemain de l’annonce de bilans contradictoires officiels évoquant « 15 morts » et « quatre morts ».
Des funérailles ont été organisées à Benghazi en présence de dizaines d’habitants en colère contre l’insécurité qui sévit dans leur ville.
Aussitôt après l’explosion, les autorités avaient dénoncé un « acte terroriste ». Mais mardi le ministre de l’Intérieur Achour Chwayel a affirmé, lors d’une conférence de presse à Benghazi, que « tous les indices font croire à une explosion accidentelle ».
Le ministre de la Justice Salah al-Marghani a précisé de son côté que « parmi les thèses retenues, il y a celle que l’explosion n’était pas préméditée et n’était pas prévue à cet endroit ».
Selon un rapport préliminaire de l’armée, la voiture n’était pas à l’arrêt quand elle a explosé et transportait des explosifs utilisés dans la fabrication de mines anti-chars.
Selon le ministre de la Justice, les deux personnes à bord du véhicule n’ont pas été encore identifiées.
Cette attaque intervient après un regain de violences à Benghazi où des attentats à l’explosif nocturnes ont visé la semaine dernière des commissariats.
Bastion de la révolution libyenne, Benghazi a été le théâtre ces derniers mois de plusieurs attentats et attaques contre les services de sécurité et des intérêts de pays occidentaux, dévoilant l’incapacité des autorités à mettre sur pied des forces de sécurité efficaces.
Ces attaques sont généralement attribuées aux islamistes radicaux, à l’instar de celle du 11 septembre 2012 contre le consulat des Etats-Unis, qui avait coûté la vie à quatre Américains dont l’ambassadeur Chris Stevens.
Lu sur TV5 Monde