C’est avec un air de satisfaction que le président de l’Autorité de régulation de la Poste et des télécommunications (ARPT), Mohamed Toufik Bessaï, a rendu public, aujourd’hui, les chiffres concernant le taux de pénétration de l’Internet en Algérie.
Faisant partie des nations ayant l’un des plus faibles taux de pénétration internet, avec un chiffre de 6,04 % enregistré l’année dernière, le pays a fait un bond extraordinaire en passant à 24,85% au 30 novembre dernier. Le taux pourrait être même plus important d’ici la fin de l’année. Mais ceci reflète-t-il la réalité du terrain ? Si le taux a connu une si forte progression, c’est grâce, notamment, au lancement de la 3 G cette année.
En effet, le nombre d’abonnés Internet est passé de 2.339.338 en 2013 à 9.816.143 abonnés au 30 novembre 2014. Mais parmi les nouveaux abonnés, 8.231.905 sont ceux ayant acquis une puce 3G (Mobilis, Ooredoo ou Djezzy). Un acquéreur d’une puce 3G est-il forcément un «internaute» ? Pas du tous évident. Certaines personnes se sont même offert les puces des trois opérateurs pour l’essai, et afin d’être sûrs d’avoir une connexion internet. A ce propos, Mohamed Toufik Bessaï affirme qu’une enquête sera lancée prochainement afin de déterminer le nombre d’internautes en Algérie. Donnant plus de détails, celui-ci a indiqué qu’il y a 1.510.273 abonnés au réseau ADSL, contre 1.297.868 en 2013.
Les chiffres des autres modes de connexion sont complètement dérisoires. Il y a 71.402 abonnés au réseau 4G LTE (sans fil fixe), 2021 abonnés pour le Wimax et 542 pour le Vsat.
Il est à noter, en dernier lieu, que le taux de pénétration d’Internet en Tunisie est de 43%, Maroc 56% alors qu’il est de 82% en France et 84% aux Etats-Unis.
Elyas Nour