La CCTA met au défi Air-Algérie de publier la liste de ses employés

Redaction

La polémique sur les recrutements d’enfants de privilégiés, et de hauts responsables algériens à Air-Algérie ne cesse d’enfler. Le Collectif CCTA, qui a révélé ce scandale, réplique aujourd’hui, à la mise au point d’Air-Algérie.

Le Collectif CCTA (Contre la Cherté des Transports vers l’Algérie) a estimé, dans un communiqué adressé à notre rédaction qu’« Air Algérie dément et confirme, en même temps, avoir embauché les enfants, les femmes, les neveux, les frères, les sœurs, les nièces des personnalités politiques algériennes. ». Les affirmations de la compagnie nationale de transport aérien sont, d’après la CCTA, « une insulte envers tout le peuple algérien et envers nos martyrs. C’est un mépris envers les millions de chômeurs algériens, surtout ceux du sud algérien, qui réclament eux aussi l’égalité des droits, l’égalité des chances sur le marché du travail. ».

Le Collectif CCTA accuse les responsables d’Air-Algérie de faire de notre pays « un Etat dans lequel une caste privilégiée aurait un droit naturel et supérieur sur tout le pays. »

Les rédacteurs du communiqué réclament, selon le principe qu’Air-Algérie est une compagnie nationale publique, « la publication de la liste des salariés de la compagnie nationale Air Algérie en précisant leurs salaires et leurs diplômes et en particuliers, le personnel employé à l’étranger. ». Ils ne croient pas aux affirmations du PDG de la compagnie, qui laisse entendre que les personnes citées sur la liste n’ont pas été recrutées par piston et qu’il s’agit simplement d’une coïncidence. « Cela ne peut pas être un hasard ! … Peut-être, une overdose de coïncidence !? » s’interrogent-ils en citant des exemples concrets de cas qui semblent suspects.

Le collectif CCTA s’adresse au premier ministre, Abdelmalek Sellal, en lui demandant « la publication des listes exhaustives des salariés, en précisant bien leurs salaires et leurs diplômes, de : Air Algérie, Algérie ferries, Les consulats algériens, Les Ambassades, L’école algérienne à Paris, Le centre culturel algérien à Paris, La mosquée de Paris. », écrivent-ils. « Sachez, Messieurs, que nous aussi, sommes algériens et nous avons le droit de vous demander des comptes, de savoir ce que vous faites avec l’argent des algériens, notre argent. ».conclut-il.