La CNCD–Oran dénonce le pouvoir répressif : Arrestations arbitraires, recours aux indicateurs et au fichage des citoyens

Redaction

Dans un point de presse tenu 48 heures après la marche interdite à Oran le 5 Mars et qui avait donné lieu à des centaines d’arrestations de citoyens dont une dizaine de journalistes, les délégués de la CNCN–Oran n’ont pas manqué de réagir une nouvelle fois décortiquant et « dénudant la méthode et les moyens utilisés par les forces de sécurité ».

Ainsi l’un des représentant de la Cordinnation relèvera que lors de la marche « des policiers en civil ont utilisé des photos, des listes de noms et des indicateurs pour aller arrêter des citoyens y compris certains qui étaient attablés dans des cafés. Ce sont des méthodes du modèle tunisien, mais ce pouvoir décidément n’a rien compris, il a oublié ce qui c’est passé en Tunisie malgré ces méthodes et ils pensent qu’il peut l’appliquer en 2011 aux Algériens 3

Pour le représentant local de la LADDH, Kaddour Chouicha, également membre de la CNCD-Oran, ce qui c’est passé ce samedi c’est de « la répression même si en utilisant cette méthode ils veulent faire croire le contraire : c’est de la répression déguisée ». Et de fustiger aussi le recours à des indicateurs qui au grand jour ont désigné de la main les personnes à arrêter, rappelant aussi le communiqué des journalistes ayant fait les frais d’un individu indicateur notoirement connu dans la profession.

Dans le même ordre d’idée la CNCD–Oran compte interpeller la radio chaine 3 qui avait à maintes reprises, deux jours avant la marche d’ Oran, diffusée des messages rappelant que cette marche était interdite : « Nous allons interpeller publiquement la chaine 3 pour dire qu’elle n’a pas le droit de parler de nous sans nous donner la parole et sans nous permettre de donner notre avis. Cette radio, comme toutes les autres et la télé, sont la propriété de tous les Algériens, elles sont payées avec l’argent public, ce n’est pas la propriété de certains ou du pouvoir. Comme pour le pétrole ils pensent que cela leur appartient et bien non c’est aux Algériens que ça appartient … »lâchera encore un autre délégué.

Sur la question de la levé de l’état de l’urgence, la CNCD-Oran rappelle qu’il n’en est rien dans la réalité, tant que les Algériens n’auront pas la pleine liberté de faire valoir justement leurs droits et pouvoir exercer les libertés publiques et individuelles avec l’ouverture du champ médiatique et politique et associatif.

UN MEETING ET DES PORTES OUVERTES POUR LE 17 MARS

Abordant alors le volet des perspectives, la CNCD–Oran annonce dans la foulée la tenue d’un meeting qui aura lieu à Oran dans une salle de cinéma à désigner plus tard, qui prendra la forme d’un forum ou de portes ouvertes pour permettre aux citoyens et autres franges de la société comme les chômeurs,les étudiants, les sans logements de venir s’exprimer et rencontrer les membres et les militants de la CNCD –Oran.

Ce mardi les démarches auprès de l’administration, la wilaya (préfecture ) seront menées comme à chaque fois qu’il s’est agit d’organiser une activité. Pour la CNCD–Oran « l’on attend de voir encore quelle entourloupe va utiliser l’administration pour refuser de respecter la loi », nous dira l’un de ses membres.

Fayçal M

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