L’Algérie serait passée de 20 000 consommateurs de cannabis dans les années 90 à 500 000 en 2012, soit 25 fois plus en 20 ans. Une telle augmentation provient de la facilité à se fournir, les services de police, traitent en moyenne 15 000 affaires liées au trafic de stupéfiants, l’Algérie est devenu le carrefour de la drogue.
Les services de sécurité ont saisi, entre mars et août premiers mois de l’année 10 tonnes de résine de cannabis. Selon le quotidien Le Jour d’Algérie, sur les six premiers mois de l’année ce sont même près de 100 tonnes de cannabis qui ont été perquisitionnées.
De la drogue douce à la drogue dure
Mais depuis quelques années les Algériens veulent de nouvelles sensations, et s’essayent de plus en plus aux drogues dures : les psychotropes mais aussi la cocaïne. Il y a quelques années la prise de cocaïne était surtout réservée aux plus riches en raison de son prix élevée, désormais elle se démocratiserait de plus en plus. En mars dernier, le département d’état américain notait même « une quantité croissante de cocaïne sud-américaine» passant par l’Algérie.
Ce type de consommation concerne surtout les plus jeunes, entre 15 et 35 ans, et 95% des consommateurs seraient des hommes. Selon l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, la consommation de drogue qui touchait essentiellement les villes, commence à s’élargir aux zones rurales et même aux régions du sud de l’Algérie, qui craint une « évolution dangereuse qui risque de faire de l’Algérie, dans quelques années, un pays de large consommation. »