La LADDH tire, encore une fois, la sonnette d’alarme sur la situation des détenus algériens qui croupissent dans les prisons irakiennes depuis des années. Dans un rapport dressé par cette ONG, son secrétaire national chargé des dossiers spécialisés, Houari Kaddour, dénonce l’inertie des autorités algériennes sur ce dossier, et « l’échec de la diplomatie à récupérer les détenus algériens en Irak ».
Dans le même rapport, LADDH exige des autorités irakiennes d’être informée des détails des dossiers des prisonniers algériens, et du déroulement de leurs procès. Cela dans la mesure où certains détenus sont condamnés sans procès, avec des dossiers vides, et pour des motifs injustifiés. L’ONG cite notamment le cas de M.Mohamed Ahmed Ouabed, un commerçant de la localité de Ténès, dans la wilaya de Chlef, fait détenu depuis le 18 mai 2005. Ayant subi les pires tortures dans les prisons Irakiennes, notamment à la tristement célèbre prison d’Abou Ghraïb, Mhamed Ahmed Ouabed croupit encore en prison pour le simple motif d’avoir franchi de manière illégale la frontière irako-syrienne. Un délit qui est puni de six mois de prison ferme selon les lois en vigueur en Irak. Ouabed n’a, d’après le rapport de la LADDH, jamais eu droit à un procès équitable.
Les rédacteurs de ce rapport expriment leur inquiétude sur les ressortissants algériens détenus en Irak, notamment du fait de « l’entêtement des autorités irakiennes et de la détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays ainsi que du manque flagrant de coopération de ces même autorités sur la question de ces ressortissants ».
Les mêmes défenseurs des droits de l’homme se posent également des questions sur l’indifférence des autorités algériennes : « Pourquoi notre ministère des affaires étrangère demeure toujours inerte vis-à-vis des cas de nos ressortissants qui croupissant dans les prisons d’Irakiennes ? Pourquoi ce manque de coopération entre les autorités Algériennes et les autorités irakiennes concernées sur la question des ressortissants algériens détenus en Irak ? », se demandent-ils.
La LADDH dénoncent, dans son rapport, les violations des droits de l’homme et de justice sur ces détenus et exigent, dans son rapport, que toute la lumière soit faite sur les dépassements graves, ayant été commis sur ces ressortissants algériens. Ils demandent également que les responsables de ces dépassements soient punis, et que les victimes soient dédommagées.
Arezki IBERSIENE